Elliotte Friedman, de Sportsnet, a, en effet, rapporté que la LNH « encourage fortement » les joueurs qui sont actuellement à l'extérieur des États-Unis ou du Canada à réintégrer les villes de leurs équipes respectives avant le 21 juin. Ce soudain changement de politique ne semble cependant pas provenir d'un caprice, mais plutôt de la préoccupation de la ligue concernant les visas de travail. Ceux-ci sont, en effet, valides jusqu'au 30 juin seulement. Cette date aurait été suffisante si la saison s'était déroulée comme prévu, mais la pause fait en sorte qu'ils doivent donc être prolongés.
Il s'agit d'un processus laborieux et la LNH craindrait que les joueurs qui arrivent trop tard rencontrent des difficultés à obtenir leurs visas à temps pour pouvoir être présents lorsque les divers camps d'entraînement se mettront en branle le 10 juillet (Détails ici). Les contraintes reliées à la pandémie pourraient, en effet, complexifier davantage le processus et occasionner, de ce fait, des délais supplémentaires. Selon Friedman, la ligue aurait contacté les joueurs concernés par cette mesure : « Il est essentiel de revenir aussi rapidement que possible afin que votre club bénéficie de suffisamment de temps pour procéder à une demande de renouvellement en votre nom. »
Jusqu'à maintenant, les joueurs qui avaient décidé, au moment de la pause, de quitter leur domicile hivernal pour retourner à celui estival n'étaient pas tenus de rejoindre leurs équipes respectives avant le début des camps d'entraînement. La nouvelle exigence de la ligue fait cependant en sorte que les joueurs devront se rapporter au moins 19 jours plus tôt que ce qui avait préalablement été exigé. Cela causera assurément de l'insatisfaction chez les joueurs affectés par cette directive surtout qu'ils risquent de s'imposer ce retour précoce inutilement. Au final, il est, en effet, loin d'être assuré que la LNH obtiendra le feu vert des autorités sanitaires pour débuter les camps le 10 juillet; les séries pourraient même ne jamais avoir lieu. Et le fait qu'un joueur des Bruins ait été testé positif à la COVID cette semaine (Détails ici) ne devrait pas aider à convaincre les récalcitrants.
La frustration risque d'être encore pire chez ceux qui s'alignent avec une équipe canadienne puisqu'ils devront, en plus, se conformer à l'exigence du gouvernement d'effectuer une quarantaine de 14 jours. Depuis un certain temps, les organisations sportives professionnelles tenteraient d'obtenir un assouplissement de cette exigence pour les athlètes professionnels, incluant les joueurs de la LNH, mais, jusqu'à ce jour, le gouvernement a refusé toute concession; du moins, il n'avait fait aucune annonce en ce sens au moment d'écrire ces lignes.
Depuis un moment déjà, les membres du comité de retour au jeu discutent afin de sélectionner les deux villes qui accueilleront les séries 2020. Las Vegas serait l'une d'entre elles (Article ici). Pour le moment, aucune annonce officielle provenant de la ligue ne l'a encore confirmé, mais cela devrait être officialisé le 22 juin. Selon la rumeur, la seconde ville sélectionnée serait Toronto. Si celle-ci se concrétise, cela expliquerait possiblement pourquoi aucune confirmation n'a encore été effectuée. La ligue pourrait, en effet, probablement attendre la décision du gouvernement canadien concernant la quarantaine, et surtout s'il permettra un assouplissement de cette exigence pour les hockeyeurs, avant d'arrêter son choix final. Si le gouvernement canadien se montre inflexible, se pourrait-il alors que la LNH doive se résigner à tenir tous les matchs des séries aux États-Unis?
C'est un dossier à suivre...