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Discrimination envers les équipes canadiennes de la LNH?

PUBLICATION
Mathieu Fournier
10 septembre 2020  (10h06)
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Suite à l'élimination des Canucks de Vancouver la semaine dernière face aux Golden Knights de Vegas, le Canada devait s'avouer encore vaincu et oublier le précieux trophée dans son pays pour une 27e année consécutive. La dernière fois que la Coupe Stanley a été remportée par une équipe canadienne, c'était en 1993, alors que le Canadien de Montréal avait eu le dessus sur les Kings de Los Angeles.

Chose certaine, vingt-sept ans, c'est long, mais en oubliant le Tricolore, les Maple Leafs fêtent leur 53e année sans avoir reçu les honneurs, c'est-à-dire en 1967. C'est aussi 1989 pour les Flames de Calgary, 1990 pour les Oilers d'Edmonton, 1927 pour les Sénateurs d'Ottawa et aucune Coupe Stanley dans l'histoire des Jets de Winnipeg.

La question, c'est pourquoi. Pourquoi est-ce qu'aucun club canadien n'a remporté les honneurs au 21e siècle et n'a remporté que deux championnats en 30 ans? Il n'y a que sept équipes sur les 31 (bientôt 32) de la LNH qui viennent du pays au nord. Évidemment, l'aspect de base de la probabilité vient expliquer pourquoi il y a peu de championnats ici ces derniers temps.

Du moins, il y a autre chose. Les équipes canadiennes sont reconnues pour être de gros marchés. C'est particulièrement le cas pour le Canadien, les Maple Leafs et les Oilers. C'est là que peut expliquer la séquence si longue à laquelle sont victimes les sept formations. Le fait que ce soit de gros marchés augmente par le fait même le taux d'imposition d'un joueur. Il n'est pas inconnu que les impôts à Montréal sont fort élevés, si on compare avec les Panthers de la Floride.

C'est là qu'est le problème. Si le taux d'imposition est plus élevé au Canada, il est évident qu'il est plus difficile pour les sept clubs d'ici d'attirer des joueurs de talent. Par le fait même, en ne signant pas les meilleurs joueurs, suite à l'impôt trop élevé, ces joueurs se dirigent aux États-Unis, renforçant ainsi toujours plus les clubs américains. Parlez-en à Mario Dumont.

Même si Dumont n'est pas reconnu comme un expert en hockey, il a quand même remis en question cette situation qu'il qualifie d'injuste pour les clubs canadiens. De pus, l'animateur à LCN lie directement les succès de ces clubs au taux d'imposition. « Si tu ne gagnes jamais sur une aussi longue période, c'est que tu as de moins bons joueurs... Pourquoi tu as de moins bons joueurs? La seule explication, c'est [la fiscalité]. »

L'ancien chef de l'ADQ a également ajouté que pour lui, ce n'est certainement pas dû aux partisans plus sévères. On peut prendre l'exemple des Blackhawks de Chicago, qui ont remporté trois Coupes Stanley dans la dernière décennie, tout en étant le club qui a vendu le plus de billets en moyenne, cette saison, devant le Tricolore.

En bref, il sera curieux de savoir si un jour la LNH fixera une fiscalité unique pour tous, dans le but que le taux d'imposition soit le même partout. S'ils ont fixé un plafond salarial unique, alors pourquoi ne pas faire la même chose pour l'impôt?

Crédit :

TSLH

TVA Sports

Université de Sherbrooke

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