Cependant, pour pouvoir fonctionner et comptabiliser les points, KK doit être sur la glace, mais son entraîneur et lui n'ont pas l'air d'avoir une relation de confiance très solide. Depuis le début de la saison, le temps de jeu de Jesperi Kotkaniemi se situe autour de 13 min 12 sec, en moyenne. À titre comparatif, il s'agit de 30 secondes de moins qu'à sa saison recrue (13 min 44 s).
Depuis déja quelques matchs, on peut voir la frustration dans la façon de jouer du jeune homme. À sa saison recrue, Kotkaniemi faisait apparition devant les journalistes avec le sourire aux lèvres. Cette saison, jusqu'à maintenant, le joueur de centre se contente de répondre aux questions prudemment. Par exemple, questionné sur son utilisation, le principal intéressé a préféré ne pas s'avancer sur le sujet : « Je n'ai pas la parfaite réponse, a-t-il dit. Mais je dois simplement jouer du mieux que je peux et mon temps de jeu augmentera. »
Cependant, KK sait que la patience sera bénéfique pour lui, mais il ne cache pas qu'il se retrouve dans une situation frustrante.
« Oui, c'est parfois difficile et frustrant, a-t-il mentionné. Je reste un jeune joueur et je sais que ça fait partie de l'apprentissage. Quand tu obtiens une présence aux cinq minutes environ, ça devient difficile. Tu cherches à garder ton corps actif et à te concentrer sur le match. Quand tu sautes sur la glace, tu cherches parfois à jouer d'une manière plus conservatrice, tu ne veux pas faire d'erreurs. Je ne détesterais pas jouer un plus grand rôle, mais ça reste la décision des entraîneurs, a-t-il enchaîné. Claude sait ce qu'il y a de mieux pour un jeune joueur. »
Pour sa part, Claude Julien est conscient des problèmes de son jeune protégé et que KK ne connaît pas le rendement espéré pour une deuxième année dans la LNH. Il voit le travail que Jesperi fait pour s'améliorer. Cependant, pour lui, sa priorité est de remporter des matchs et ensuite il va tenter des choses pour faire développer les jeunes.
« Il ne connaît pas le début de saison auquel tout le monde s'attendait, a précisé Julien. Reste que c'est un gars qui travaille fort. Il est très réceptif, il veut améliorer son jeu, comme d'autres, d'ailleurs. On parle d'un jeune de 19 ans, mais il y a des vétérans qui ne sont pas à la hauteur non plus. On semble ne pas vouloir parler d'eux autant qu'on parle des jeunes. On s'attend beaucoup des jeunes parce que c'est notre avenir. »
« Nous, on est là pour aider notre jeune joueur à se développer. Il faut gagner des matchs alors, quand il ne joue pas à la hauteur, on l'utilise un petit peu moins. Mais ça ne veut pas dire qu'on perd confiance en son potentiel. »