À l'issue de son contrat d'entrée de trois ans d'une valeur de 2.755 Millions$, Labanc est devenu, le 1er juillet, agent libre avec compensation sans avoir droit à l'arbitrage. Il aurait alors pu opter, comme ses homologues, pour une prolongation de contrat à plus ou moins long terme. Le choix de 6e ronde, 171e choix des Sharks en 2014, venait en effet, de connaître une saison de 56 points (17B, 39P) en 82 rencontres ce qui représentait un sommet personnel quant à sa production offensive. Il aurait donc été logique qu'il décide de tabler sur ces performances pour parapher une nouvelle entente.
Kevin Hayes, un joueur autonome sans compensation qui a amassé deux points de moins que lui la saison dernière, a signé un contrat de sept ans d'une valeur de 50 Millions$ avec les Flyers de Philadelphie. Quant à Scott Laughton, qui a récolté 32 points en 82 rencontres avec les Flyers la saison dernière, il a paraphé une entente de deux ans qui lui rapportera au final 4.6 Millions$. Selon toute vraisemblance, les paramètres du contrat que Labanc aurait pu signer se seraient davantage approchés de celui de Laughton plutôt que de celui de Hayes.
Au lieu de toucher le gros lot tout de suite, comme le font la plupart des joueurs dans la même situation, Labanc a cependant décidé de parier sur lui même en signant un contrat d'un an qui lui rapportera la somme « dérisoire », selon les normes de la LNH, de 1 Million$ la saison prochaine. Labanc a ainsi fait le pari qu'il connaîtrait une solide saison l'an prochain ce qui devrait lui assurer de toucher une méga augmentation pour son prochain contrat s'il atteint son objectif. Quant au DG des Sharks, il a ainsi pu signer à rabais le vétéran qui vient ainsi lui tirer une épine du pied. Il s'agit, de la part de Doug Wilson, d'un coup de maître en terme de gestion de masse salariale surtout dû au fait que la situation de l'organisation concernant le cap est complexe.
Le pari de Labanc a cependant créé une commotion qui a beaucoup plus d'implications que sur son propre futur. Elliotte Friedman, de Sportsnet, a, en effet, révélé qu'après l'annonce de la signature du contrat du jeune attaquant des Sharks, son téléphone n'a pas cessé de dérougir alors qu'il était supposé être en vacances; sa messagerie débordant de messages provenant d'individus en furie.
« Certains d'entre eux étaient des agents, car ils craignent que le contrat soit destructeur en tant qu'élément de comparaison dans les négociations, a déclaré Friedman lors du dernier épisode de son balado «31 Thoughts ». Puis, il y avait des équipes qui étaient fâchées, a-t-il ajouté. Elles tenaient ce genre de discours : "Regardez bien, il va signer un autre contrat en janvier et les Sharks vont encore s'en sortir." »
Selon vous, est-ce que les agents de joueurs ont raison d'être furieux?