Devant l'inconstance des Leafs, depuis le début de la saison, doublée à la déconfiture de samedi, plusieurs s'attendaient à ce que le DG soit actif hier. Ils auront assurément été amèrement déçus puisque Dubas l'a été très peu. Il a échangé le défenseur Jordan Schmaltz aux Islanders contre l'attaquant Matt Lorito; une transaction de joueurs de la LAH. Il a aussi transigé le gardien Michael Hutchinson, qui ne faisait plus partie des plans de l'équipe, à L'Avalanche obtenant en retour le défenseur Calle Rosen (Article ici). Il a enfin été impliqué dans une transaction à trois clubs avec les Golden Knights de Las Vegas et les Blackhawks de Chicago. Au final, Toronto a obtenu le choix de 5e ronde en 2020 de Vegas et accepté de retenir 22% du salaire de Robin Lehner qui n'aura fait que passer sur papier (Détails ici).
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Ce sont là des transactions, somme toute, mineures, et, devant cette « inaction », il n'est pas étonnant de constater que les critiques et la grogne des partisans se sont accrues puisque Dubas n'a presque rien fait, outre que de décider de ne pas échanger Tyson Barrie et de faire signer une prolongation de contrat à Jake Muzzin (Cliquez ici), pour régler les problèmes et les besoins de son équipe qui, comme tous les autres clubs de la LNH, entre dans le dernier droit de la saison et surtout dans l'importante lutte pour une place en séries.
Dans un point de presse, aujourd'hui, le directeur général ne s'est pas défilé lorsque les journalistes lui ont demandé de commenter sur l'inconsistance de l'équipe. « Je ne suis pas venu ici pour vous dire des conneries (bullshit), a-t-il déclaré, et prétendre que j'ai une solution magique. »
Les Leafs, actuellement au 3e rang de la Division Atlantique, sont au coeur de la lutte pour une place en séries et devraient être de sérieux adversaires pour toute équipe qui leur ferait face en première ronde, à condition, bien entendu, qu'ils réussissent à participer à la danse printanière. Dubas le sait très bien et n'a pas craint de prendre la défense de son club malgré son inconstance.
« Plusieurs personnes sont actuellement en train de rédiger la notice nécrologique de l'équipe et d'enterrer le club. Et c'est bien, c'est juste, a-t-il aussi affirmé. Vous pouvez donc vous effacer tout doucement dans la nuit, et préparer des excuses afin d'expliquer pourquoi ça n'a pas fonctionné, ou vous pouvez vous battre pour revenir. »
C'est cette deuxième option que, à l'évidence, le DG a décidé de choisir. Dubas a aussi précisé que ce n'est pas une question d'extrêmes où l'équipe est soit pourrie soit géniale, puisque, à son avis, le club se situe plutôt au milieu. « Nous tentons d'atteindre le point où nous sommes bons tous les soirs. La seule façon que je connais pour y parvenir est de passer au travers de ça et d'en sortir (grandi) après avoir appris une grande leçon. »
Lorsqu'invité à commenter la défaite de samedi, voici ce que Dubas avait à dire :
« Si nous avions remporté le match, cela aurait été tout aussi embarrassant, parce que vous tirez de l'arrière 4-1 et ensuite cela (une victoire) aurait créé un autre genre de controverses du genre : Les Maples Leafs (ont vaincu) leur propre employé. » Selon Dubas, la blessure aux deux gardiens des Canes, et ce qui en a découlé, a placé les Leafs dans une situation où le club ne pouvait pas en sortir vainqueur, gagne ou perd le match. C'est une manière de voir les choses, mais est-ce la bonne?
Certains joueurs considèrent probablement que l'inaction relative de Dubas hier est un véritable vote de confiance envers eux et l'entraîneur-chef Sheldon Keefe. Certains autres, au contraire, déplorent peut-être aujourd'hui le fait qu'il n'ait pas vraiment bougé et se dire qu'il les a laissé tomber en n'allant pas chercher le renfort nécessaire pour leur assurer une place en séries, surtout s'ils n'y parviennent pas. Qui a tort... qui a raison? Impossible, pour le moment de le savoir.
Espérons cependant, pour les partisans des Leafs et surtout pour son propre avenir au sein de l'organisation, que Dubas aura vu juste, car s'il fallait que Toronto soit, au final, exclu des séries, c'est fort probablement lui qui en paierait le prix. Il est, en effet, plus facile de congédier un entraîneur-chef ou, évidemment, un directeur général plutôt que de se départir d'un groupe de joueurs.
Le dernier droit de la saison risque donc d'être fort possiblement inquiétant pour le DG surtout si les Leafs continuent de jouer de façon inconsistante. C'est assurément une situation à suivre puisque les prochaines semaines risquent d'être fort intéressantes.
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