La nouvelle en a secoué plus d'un. Si certains ont fait l'effort de se regarder dans le miroir, pour d'autres, cet événement aura fait ressortir de mauvais souvenirs. C'est le cas de David Desharnais...
Ce dernier s'est confié à Guillaume Lefrançois de La Presse et a expliqué les similitudes entre la situation de Jonathan Drouin et ce qu'il a vécu en jouant pour le Canadien.
L'ancien numéro 51 du CH connaît très bien la pression d'être québécois et de jouer pour le Canadien. Ce dernier a été, en plus, centre numéro un de la formation. Les attentes étaient donc grandes, comme celles que les partisans ont pour Jonathan Drouin.
« Quand tu es Québécois, tout le monde s'attend à plus de toi. Surtout un joueur de la trempe de Drouin, qui joue dans le top 6 et qui doit faire des points. Ils vont moins critiquer une personne de l'extérieur qu'un joueur du Québec. Ce n'est pas un secret que c'est plus dur pour les Québécois. » - David Desharnais
Desharnais évolue présentement pour le Fribourg-Gotteron HC dans la Ligue Élite Suisse et produit très bien. Il a cumulé cette saison 37 points en 39 parties. Il semble libéré de la pression montréalaise. Il ne comprend toujours pas pourquoi les partisans sont aussi durs avec les Québécois. Il pense même que les gens usent d'intimidation sur les joueurs.
« Les gens devraient retenir que ce n'est pas quand ça va bien que tu as besoin d'une tape dans le dos. C'est quand ça fait 20 games que tu ne scores pas. Là, tout le monde s'excuse. Ce n'est plus le temps de s'excuser! Pourquoi avoir attendu qu'il parte? C'est de l'intimidation. Quand ça fait 10 matchs que tu scores, pas besoin d'une tape dans le dos. Mais des mauvaises séquences, ça arrive. Cristie, essayez de l'aider. Tout le monde s'excuse, on a été trop durs. Trop tard! » - David Desharnais
Même si le problème est profond au Québec, Desharnais croit quand même que des solutions existent et qu'elles pourraient aider les prochains à suivre les pas de Drouin et Desharnais avec le CH.
« Moi, quand j'en ai arraché, j'aurais peut-être aimé parler à Stéphane Richer, à Patrice Brisebois, à Guy Carbonneau. Peut-être qu'ils auraient aimé me parler. Les anciens, ils doivent bien servir à quelque chose! Tu peux demander à ton père des conseils, mais il n'a jamais été dans tes souliers, dans les souliers de Drouin, de Richer. Les anciens ont peut-être quelque chose à dire. » - David Desharnais
L'organisation devrait vraisemblablement ouvrir son vestiaire un peu plus aux anciens afin de mieux outiller les jeunes. Ça ne réglera pas la pression mise sur les Québécois, mais au moins, ces derniers auront les outils afin d'y faire face.
En rafale ⬇⬇