Finalement, avec un contrat d'un an comprenant deux volets (700 000 $ dans la LNH et dans la AHL), on peut sans doute dire que ça aura été un risque que Marc Bergevin est heureux d'avoir pris.
Kovalchuk n'avait pas joué depuis le 9 novembre et il arrivait avec le Canadien dans l'incertitude de ce qui l'attendait. Or, après quelques matchs, il su soulever la foule avec son implication, son engouement du jeu et ses buts importants, dont notamment deux inscrits en prolongation.
Il est difficile de voir l'impact des joueurs sur le moral de l'équipe, mais on peut tout de même se construire de petites idées avec l'attitude et le sourire du joueur. Ainsi, plusieurs avaient à l'idée que Kovalchuk était un très bon mentor pour les jeunes et qu'il n'amenait que du positif dans le vestiaire.
Ceux qui pensaient ainsi n'ont pas tort puisque Marco Scandella, un ancien du Canadien également, abonde dans le même sens :
« Si j'avais à choisir un joueur, ce serait Kovy. Le gars est une légende, il connaît une carrière digne du Temple de la renommée et il était le joueur qui travaillait plus fort que tout le monde. Que ce soit sur la glace ou dans le gym, sa façon de se préparer ou récupérer après les matchs, il était impressionnant. C'est souvent lui qui s'occupait des réservations dans les restaurants et il s'assurait d'inclure tout le monde », mentionne le numéro 6 des Blues, qui s'est récemment entretenu avec le réseau TVA Sports.
Ce n'est pas rien, compte tenu que ce commentaire provient d'un gars qui l'a côtoyé régulièrement.
De plus, le montréalais souligne que ce qui distingue le Tricolore des 30 autres équipes de la ligue, c'est la chimie qui règne au sein de l'équipe : « J'ai joué pour plusieurs équipes, mais ce qui m'a frappé du Canadien, c'est que tout le monde aimait tout le monde. C'est vraiment une équipe unie. Les joueurs passent beaucoup de temps ensemble, ils vont au restaurant ensemble. L'identité, c'est vraiment le concept d'équipe. », conclut-t-il.
Scandella a rendu de fiers services à la Sainte-Flanelle malgré un court séjour de 20 parties. Il était
choyé de porter l'uniforme de son équipe d'enfance, et évidemment, il a été quelque peu déçu de devoir quitter le navire, mais il se dit très satisfait de sa nouvelle équipe :
« De tous les endroits où j'aurais pu être échangé, St-Louis était le «fit» parfait. Je suis familier avec cette division pour avoir longtemps joué au Minnesota. Le système de jeu cadre bien avec mon style. En arrivant, on m'a jumelé avec Colton Parayko, un gars qui fait six pieds six pouces et qui patine comme le vent. C'est un ami hors glace et c'est certain que ça a aidé la transition. »
Il s'est senti bien accueilli et à l'aise avec les derniers champions de la Coupe Stanley : « Dès le premier jour, je me sentais à l'aise puisque je connaissais Ryan O'Reilly, Brayden Schenn, Jake Allen, Alex Pietrangelo et David Perron, mais aussi parce qu'en tant que vétéran, je savais à quoi m'attendre. », a-t-il ajouté.
Le défenseur de 6 pieds 3 pouces et 212 livres ne cache pas qu'il trouve le temps long en confinement : « J'espère qu'on va recommencer à jouer bientôt, je commence à être tanné! ».
Pour s'occuper quelque peu et se défouler, le défenseur à caractère défensif, qui est en Estrie depuis le début du confinement, abat des arbres morts : « Quand j'étais jeune, je montais à Labelle avec mon père et on passait des journées complètes dans la forêt à faire du bois de chauffage. On partait avec une scie mécanique et une hache. C'était du travail difficile, mais bon pour le mental. Je passe mon confinement en Estrie et quelques fois par semaine, je vais prendre des longues marches dans le bois et j'abats les arbres morts. C'est comme une thérapie. »
Disons que toutes les manières sont bonnes pour se tenir actif et occupé.
Crédit : TVA Sports