Que s'est-il passé en 2017 avec Marc Bergevin?
D'abord, même si Marc Bergevin a réalisé de très bonnes transactions au cours de ses huit années en poste, il faut admettre que l'été 2017 aura été la pire période du directeur général, depuis son arrivée à la tête de l'équipe en 2012. Lors de la saison 2016-2017, le CH a terminé au premier rang de sa division respective, l'amenant toutefois à l'élimination, en première ronde des séries, face aux Rangers de New York.
Durant l'été, Marc Bergevin devait travailler sur deux dossiers très importants : les signatures du défenseur Andrei Markov et de l'attaquant Alexander Radulov. On parle ici de deux joueurs dont l'importance était très élevée, étant parmi les piliers à leur position respective. Marc Bergevin aura passé l'été à tenter de les convaincre de rester. Toutefois, dans les deux cas, les joueurs ont quitté l'alignement, pour retourner à son pays natal du côté d'Andrei Markov, et Alex Radulov rejoindra les Stars de Dallas. Un dénouement logique pourrait aller ainsi, Marc Bergevin ne voudra pas perdre son boulot et voudra agir en fonction de plaire aux partisans, et aux supérieurs malgré tout, et ira de gestes peu avantageux pour l'équipe.
Il commencera par la signature du défenseur Karl Alzner et ensuite par l'acquisition de Jonathan Drouin, en échange du meilleur espoir de l'équipe, Mikhail Sergachev. Il est d'ailleurs à se demander s'il regrette ces deux gestes, aujourd'hui. Alzner y sera allé d'un rendement peu convenable aux attentes et Drouin, malgré l'étendue de son talent, tourne en rond depuis les trois dernières années, avec des obstacles et raisons lui empêchant de produire comme il aurait dû le faire. Sergachev, monnaie d'échange du Canadien à ce moment, produit aujourd'hui à un rythme sensationnel chez le Lighnting de Tampa Bay. Alors, que s'est-il passé pour vivre un dénouement ainsi?
Avec toutes les autres transactions réalisées par le DG, suivi de ses points de presse, disant qu'il ne toucherait pas à l'avenir pour de l'aide immédiate, il est à se demander si sa décision d'acquérir Jonathan Drouin était une transaction de hockey ou de sauvetage. Comme précisé plus tôt, il a perdu l'un de ses bons attaquants, sans en tirer profit. Il est donc à croire qu'il ne voulait que gagner le respect des partisans et de son patron Geoff Molson, en allant chercher un talentueux Québécois, désir profond dont jouissaient des milliers de partisans canadiens-français depuis l'échange de Vincent Damphousse aux Sharks de San José.
De même pour la signature de Karl Alzner, qui n'a fait que boucher un trou laissé par Markov, suite à son départ. Il est certain qu'il devait agir face à ces départs inattendus, mais une autre solution aurait été plus efficace, par le développement de Mikhail Sergachev, qui aurait fini par compenser définitivement la perte de Markov et par les acquisitions de Tomas Tatar et Nick Suzuki, qui ensemble, auraient fait oublier Alexander Radulov. Alors pourquoi Bergevin n'a pas procédé ainsi? Il savait très bien que le mieux pour l'équipe était la patience, mais il a préféré plaire. Il aurait été critiqué de ne pas avoir agi ainsi et a préféré garder son emploi plutôt que de réellement aider l'équipe et il en paie donc le prix aujourd'hui, ainsi que toute l'équipe.
Finalement, si Marc Bergevin pouvait refaire son travail, à l'été 2017, aurait-il fait pareil? Les deux joueurs russes qui ont quitté l'ont fait de leur plein gré, alors Bergevin n'en avait pas le contrôle, mais aurait-il prôné la patience s'il pouvait recommencer? Cette question est discutable, mais l'urgence de combler la perte des deux joueurs et l'importance de plaire à tous était tellement importante pour le réputé DG, qu'il aura agi contrairement à ses valeurs et à son plan pour améliorer l'équipe.
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