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Neuf joueurs acceptent de se confier sur leur qualité de vie dans la bulle

PUBLICATION
Mathieu Bouchard-Racine
22 septembre 2020  (14h54)
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Même pas encore terminées, il est déjà possible d'affirmer que les séries éliminatoires de 2019-2020 marqueront l'histoire par leur format unique, mais aussi par la présence de bulles qui assuraient la sécurité des joueurs ainsi que du personnel hockey des 24 équipes. Mais comment se déroule vraiment la vie dans un hôtel, sans famille, et sans vie possible de l'extérieur? Certains joueurs de la LNH qui ont fait un passage dans la bulle de Toronto ou bien d'Edmonton ont accepté de se confier sur leur qualité de vie, qui a dû être des plus difficiles pour le mental de chacun.

D'abord, un joueur de l'Ouest a souligné à quel point la bulle était sécuritaire. Avec ceux à qui il a parlé, il considérait même que le système dans lequel ils étaient était trop sécuritaire. Pour eux, c'était l'endroit le plus sûr en ces temps de pandémie. De plus, il a été question du port du masque, qui était surtout une question de montrer l'exemple. Sans être obligatoire, un joueur qui ne le porte pas ne se fera pas d'amis.

Il faut dire que ce système de bulle a apporté des résultats intéressants. Aucun cas n'a été confirmé dans la LNH depuis le début des séries éliminatoires. Toutefois, les joueurs se sentaient comme dans une prison. Il n'y a pas moyen de sortir de la bulle sans raison valable. C'était vraiment ce que ressentaient les joueurs à l'intérieur de la bulle.

Sur un aspect plus délicat, les joueurs avaient la possibilité de combler leurs besoins sexuels et festifs. Il y avait un bar offrant de l'alcool et des divertissements et on dit qu'environ 10 à 15 joueurs par équipe y passaient leur soirée, lorsqu'ils ne jouaient pas.

Pour la nourriture, pas beaucoup de choix n'était offert, mais les critiques face à la qualité des repas sont très bonnes. Le problème n'était pas là, mais bien au niveau de la variété, qui était moindre. Ils avaient entre cinq et six choix de menus, et ce, tous les jours. Il n'a pas été apprécié de manger presque toujours la même chose.

Une autre chose peu appréciée était la proximité trop intense avec les équipes adverses. Les joueurs ennemis se croisaient dans les ascenseurs et il y avait un froid important dans ces moments. Lorsqu'il y avait dispute entre deux joueurs dans un match et le lendemain, ces mêmes joueurs devaient se côtoyer, la chose n'était pas plaisante à vivre, paraît-il. L'atmosphère était lourde.

Sur le sens hockey, maintenant, l'ambiance était peu enrichissante, sans partisans. Il était aussi très difficile pour les joueurs d'arriver après cinq mois d'absence avec une mentalité compétitive. Il a aussi été question de l'émotion absente. Lors d'un beau jeu ou d'une occasion de marquer importante, les spectateurs n'étaient pas là pour amener l'émotion, ce qui n'amenait pas le même effet.

Du côté du Canadien, on dit que les joueurs montréalais étaient traités aux petits oignons, comparativement aux autres équipes. Des smoothies et des wraps étaient fournis aux joueurs durant les entraînements, chose dont les joueurs de Panthers, notamment, n'ont pas eu la chance d'avoir durant leur court séjour dans la bulle.

Finalement, les joueurs ont été questionnés sur la possibilité d'un fonctionnement identique en saison régulière. Une réponse négative a été dite par les joueurs. Ils ne veulent pas vivre cette condition pour la totalité d'une saison. Par contre, le système de bulle pourrait bien revenir pour les prochaines séries. Ce serait trop compliqué et trop difficile de vivre ainsi toute une saison. Après cette première expérience, les joueurs sont convaincus qu'ils peuvent modifier certains aspects, rendant le traitement des joueurs meilleur, lors des prochaines bulles possibles.

Crédit: ESPN

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