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Gagner grâce à la fierté?

PUBLICATION
Mathieu Bouchard-Racine
12 juin 2020  (14h20)
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L'année 1993, une année remplie de beaux souvenirs pour plusieurs partisans du Bleu-Blanc-Rouge. Les Nordiques de Québec qui s'inclinent, Patrick Roy qui soulève son trophée Conn Smythe, Kirk Muller qui célèbre son but de la victoire au dernier match de la finale... seulement à partir de cette phrase, plusieurs auront le sourire en coin, dû à leur témoignage personnel de cette série mémorable. L'année 1993 est aussi, pour certains, un nombre malheureux, car on le prononce depuis maintenant 27 ans, en ce qui concerne la question sur la dernière conquête des grands Canadiens de Montréal.

En saison régulière, à cette époque, le Tricolore n'avait pas le meilleur alignement sur papier. Pourtant, il aura surpassé tous les autres. De quelle façon? La fierté que partageait chaque joueur de porter l'uniforme montréalais était telle que rien n'aura pu arrêter l'équipe de la Sainte-Flanelle.

À travers la LNH, les équipes ont chacune leur façon de jouer, de se comporter et de diriger. On peut penser aux Predators de Nashville, qui, au fil des années, auront habitué tout le monde au repêchage en sélectionnant majoritairement des défenseurs dans les premières rondes. Plusieurs excellents défenseurs à travers la ligue ont été initialement choisis par l'équipe en jaune. C'est sa façon de gérer son avenir, l'aspect défensif. Les Bruins de Boston, eux, sont reconnus pour leur style robuste et féroce, causant ainsi une certaine rage au sein de plusieurs individus du Québec.

À Montréal, on comptait autrefois sur la fierté pour exprimer les valeurs et les façons de jouer. Ce fut une recette assez gagnante pendant longtemps, mais cette philosophie, sans vraiment l'expliquer, a disparu. C'est du moins ce que l'on peut croire. On remarquera que peu de joueurs autonomes veulent se joindre au groupe d'histoire. Il peut parfois être question de pression sociale, impôt, etc.

Toutefois, rien ne dit que la fierté est impossible à implanter de nouveau au sein des joueurs du CH. Même si le Tricolore n'accumule pas les succès, ces derniers temps, la fierté semble renaître. La colère que peut sentir Brendan Gallagher après une dure défaite, les déclarations inspirantes de Max Domi au sujet de l'honneur qu'il ressent d'être ici, l'ancien du Canadien Josh Gorges qui souligne la chance et l'opportunité incroyable de jouer à Montréal, dont tous bons joueurs de hockey devraient vivre. Il y a aussi Ben Chiarot, qui a accepté moins de sous pour jouer au coeur de cette fierté.

S'il y a bien une seule chose qui ne peut être reprochée à la formation de cette année, c'est bien cette fierté et cette volonté de réussir. Maintenant, un véritable conte de fées s'est installé, en permettant au Canadien de Montréal d'obtenir une autre chance de réussir ce que bien des individus attendent depuis déjà longtemps.

Lors de la saison 2017-2018, le CH aura été pathétique, car la fierté a littéralement disparu au cours des 82 matchs de cette saison. Toutefois, « Attitude is everything ». Le slogan implanté par Marc Bergevin depuis ce temps qui aura annoncé la reprise d'une valeur gagnante.

En bref, s'il y a bien une chose qui pourrait permettre au Tricolore de vaincre la bande de Sidney Crosby, c'est bien la fierté d'appartenir à un groupe d'histoire.

Crédit:

RDS

LaPresse

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