Est-ce qu'il y aurait un pacte entre Bergevin et Kovalchuk?

Le 3 janvier dernier, Marc Bergevin prenait la planète hockey par surprise en signant l'attaquant et joueur autonome Ilya Kovalchuk.

Début janvier, le CH figurait à la 12e place du classement de l'Est et l'infirmerie débordait de joueurs importants, dont Gallagher (commotion), Drouin (poignet) et Byron (genou).

Souvenons-nous que le Russe avait été libéré par les Kings de Los Angeles peu de temps auparavant, ne faisant certes plus partie des plans de l'organisation en reconstruction de la Californie. Kovalchuk, peu utilisé, avait cumulé neuf points en 17 rencontres avec L.A.

L'entente du Tricolore avec l'ailier de 36 ans lui rapporterait 700 000 $ dans la LNH pour le reste de la saison, ou bien il toucherait 70 000 $ dans la Ligue américaine, si jamais il était envoyé avec le Rocket de Laval.

L'arrivée de Kovalchuk a redonné espoir aux partisans et au Canadien...

En effet, autant par son jeu et son attitude positive dans le vestiaire et sur la glace que par son travail avec les jeunes, Kovy a su « charmer » tous et chacun.

Évidemment, un homme ne peut changer la destinée d'une organisation à lui seul. Ainsi, à la date limite des transactions, Marc Bergevin se devait de prendre des décisions importantes, voyant sa formation exclue des séries.

Le directeur général a donc choisi de transiger le populaire attaquant pour un choix de troisième ronde, via les Capitals de Washington. Notons que Kovalchuk devient agent libre sans compensation à la fin de la présente saison.

Dans ce contexte, Marc Bergevin a peut-être bien fait.

Au cours d'une mêlée de presse tenue juste avant son départ pour Washington, Kovalchuk a souligné à quel point le directeur général du Canadien avait été « professionnel dans sa façon d'aborder la situation ». « Ça en dit long sur lui », a-t-il ajouté, précisant que de « meilleures offres » avaient été déposées par d'autres formations.

Or donc, Bergevin a certainement fait une faveur à l'attaquant de puissance pour qu'il puisse se retrouver avec l'équipe de son choix et tenter de remporter le prestigieux trophée pour la première fois de sa carrière.

Kovalchuk a également ajouté ceci avant son départ...

Propos recueillis par : La Presse

« L'avenir est vraiment radieux vu les bons jeunes joueurs de l'organisation. L'équipe aura tous les éléments bientôt », estime-t-il. À ses yeux, Suzuki est un joueur « incroyable » : « J'ai adoré jouer avec lui, il est si créatif. Regardez-le à l'entraînement, ce qu'il fait à l'entraînement, c'est incroyable... »

Puis, Kovy en ajoutait...

« Le 1er juillet prochain, un retour à Montréal est fort possible », a-t-il assuré. « Ce n'est pas adieu, c'est sûr. »

Quelques semaines plus tard, nous sentons toujours l'attachement de Kovalchuk envers Montréal...

En effet, le #17 ne se gêne pas pour encourager le CH sur les réseaux sociaux :

Une entente confidentielle en place avec Kovalchuk pour le rapatrier cet été sur le marché des joueurs autonomes?

En faisant une fleur à « Kovy », Bergevin a-t-il obtenu la garantie de réembaucher l'attaquant à la tombée du 1er juillet, s'étant déjà entendu avec lui sur les modalités de l'éventuel contrat? C'est une hypothèse populaire sur les réseaux sociaux à l'heure actuelle.

Crédit : TVA Sports

Dans un récent entretien avec Mathias Brunet, Bergevin a indiqué à mots à peine couverts que Kovalchuk sera de retour dans le giron de l'équipe, affirmant que le franc-tireur agira à titre de mentor auprès de l'espoir Alexander Romanov.

Puis, l'agent de joueurs Dominic DeBlois, qui représente notamment Thomas Chabot, est catégorique : aucun document liant Kovalchuk et le CH n'a été signé.

« C'est sûr qu'il n'y a pas de papiers, a-t-il tranché en entrevue à l'émission Les Partants, mardi. Ce sont des ententes de bonne foi. Tu sens que le joueur, au moment de son départ, a vraiment un attachement avec la ville. »

Autrement dit, les deux parties y sont peut-être allées d'une bonne vieille poignée de main, mais d'un point de vue légal, rien ne forcera Kovalchuk à jeter son dévolu sur le CH lorsqu'il deviendra libre comme l'air.

« En tant qu'agent, tu as un bon pouls, tu es capable d'avoir un "feeling" si le joueur veut revenir, si l'organisation veut le ravoir, a précisé DeBlois. C'est plus de cette façon que les affaires ont lieu. Parce qu'il n'y a pas de négociations qui peuvent se dérouler quand tu échanges un joueur comme ça. »

Voilà un dossier qui risque d'alimenter les conversations d'ici cet été...