Mais pourquoi maintenant? Pourquoi a-t-on décidé qu'il était temps de dépenser et de s'améliorer, alors que moins d'un an plus tôt, Ilya Kovalchuk, Marco Scandella et Nate Thompson quittaient dans le but de regarnir sa banque de choix au repêchage? La réponse, c'est qu'il est plus que temps de gagner pour le Canadien de Montréal.
Si le temps presse, ce n'est pas parce que le CH n'a pas été victorieux depuis 1993, ni parce que les partisans ont hâte d'assister à une parade de la Coupe Stanley une 25e fois. C'est surtout dû à la fenêtre. La fenêtre qui s'appelle Carey Price et Shea Weber, qui se referme lentement, mais sûrement. Les deux joueurs les mieux payés de l'équipe sont déjà âgés de 33 et de 35 ans.
Ils ne rajeunissent pas et même si le club est jeune, avec ses jeunes prometteurs tels que Jesperi Kotkaniemi, Alexander Romanov et Nick Suzuki, les plus grands leaders de l'organisation n'en ont plus pour longtemps avant de devenir des éléments d'impact mineurs dans l'équipe.
On peut donc expliquer les acquisitions d'Anderson, Toffoli, Allen et Edmundson, qui vont entourer Price et Weber, dans leur rôle de noyau. En y pensant, ces acquisitions visent essentiellement cet objectif. Jake Allen permettra à Carey Price de ne pas se reposer, sans nuire aux succès du club.
De plus, Edmundson vient ajouter un rôle de robustesse et amènera un style de jeu efficace défensivement, ce qui diminuera la charge de travail pour Weber et finalement, Toffoli et Anderson, grâce à leurs talents de marqueurs, s'occuperont de ce que le capitaine et le gardien étoile ne sont pas capables de faire : noircir la feuille de pointage.
Même si la banque d'espoirs du Tricolore s'avère bonne, il n'y a pas de Carey Price ni de Shea Weber qui y sont présents. Ces deux éléments sont la clé du succès potentiel du CH dans les années à venir, alors Marc Bergevin n'a pas le choix de profiter de l'impact qu'ils peuvent encore apporter, alors il se devait de les entourer cet automne et ainsi préparer leur départ à venir.
Crédit : DLC