Évoluant à l'époque avec les Saguenéens de Chicoutimi de la LHJMQ, les Mighty Ducks d'Anaheim firent de Parenteau leur 9e choix au repêchage de 2001, le 264e au total de la LNH.
Toutefois, le rêve du jeune Québécois originaire de Hull en Outaouais, était encore bien loin...
Suite à l'encan de 2001, Parenteau poursuivit son apprentissage dans la LHJMQ la saison suivante, avec les Sags et les Castors de Sherbrooke pour le reste de la saison 2002-2003. Ensuite, il « roula sa bosse » dans la Ligue américaine et la East Coast League.
De 2003 à 2007, Pierre-Alexandre a fait ses valises pour Cincinnati, Portland, Augusta et Norfolk.
Puis, la valse des valises se poursuit. Lors de la saison 2006-2007, il passe aux Blackhawks de Chicago, avec qui il jouera cinq parties, y récoltant une passe. Il sera ensuite transigé au début de la campagne suivante aux Rangers de New York et immédiatement cédé à leur club-école des Wolf Pack de Hartford pendant trois saisons, avant de jouer 22 rencontres avec les Rangers en 2010, lors de lesquelles il a récolté huit points.
Par la suite, il passera trois saisons avec les Islanders, certes là où il a connu ses meilleurs moments, et s'est « fait un nom » dans le circuit Bettman, dont une saison de 67 points.
Ensuite, Parenteau a poursuivi son chemin dans la LNH avec l'Avalanche, le Canadien, les Leafs, les Devils et les Predators.
Son « rêve » de la LNH prendra fin à la suite de la saison 2016-2017 avec les Preds.
En 491 matchs de saison régulière, Parenteau aura cumulé 114 buts, 182 mentions d'aide et 296 points.
Il tentera un dernier tour de piste dans les niveaux professionnels avec le Yekaterinburg Automobilist en Russie dans la KHL, mais le temps de trois rencontres seulement, avant de finalement accrocher ses patins...
Les ravages des commotions cérébrales...
Tout au long de la carrière de Parenteau, il y a bien sûr eu la réalisation de son rêve, les buts importants marqués, les exploits et la « gloire », mais il y a également les commotions cérébrales.
Le Québécois en a subi trois, du moins celles qui ont été diagnostiquées...
« Ma première commotion, j'étais dans la Ligue américaine, à Hartford. J'ai été hors du jeu pour au moins deux mois. Même en revenant, je n'étais pas moi-même, j'étais revenu trop vite. J'en ai fait une autre tout de suite et j'ai été sorti pour deux autres mois. »
« L'opinion publique, des fois, c'est un peu étrange. Évidemment, quand on a des commotions, il faut le vivre soi-même pour comprendre ce que c'est, comment ça peut être épeurant, comment ça peut être dévastateur. »
Rappelons-nous au début des années 2000, on en connaissait très peu sur les commotions cérébrales.
Puis, c'est à Montréal que les commotions le rattrapent...
« Ma dernière, c'était lorsque j'ai joué avec les Canadiens de Montréal », raconte Parenteau. « J'ai été absent de trois à quatre mois. Ç'a été des moments difficiles, des moments assez sombres. »
« Oui, je suis allé assez creux à Montréal. J'ai été victime de dépendance à l'alcool, à toutes ces choses-là. On se cherche des béquilles. Ç'a été des moments assez sombres pour moi. Puis, j'ai payé le prix après ma carrière aussi », a-t-il poursuivi, lors d'un entretien avec François Leblanc de Radio-Canada.
Une année difficile...
Non seulement il été arrêté pour conduite avec facultés affaiblies (il a plaidé non coupable et attend la suite des procédures), mais il a vu sa vie personnelle basculer drastiquement.
Heureusement, il a décidé de se prendre en main et il est sobre depuis neuf mois.
Il veut transformer ces moments difficiles en quelque chose de positif et se replacer sur le droit chemin.
« Tu ne peux pas forcer personne à faire ces changements-là. Il faut que tu les fasses quand tu es prêt et quand tu en as assez toi-même. »
« C'est là que j'étais rendu. À 37 ans, j'avais le goût d'autre chose dans ma vie. J'avais le goût de m'ouvrir à de nouvelles opportunités. »
« Je ne mets pas tous mes problèmes de consommation sur le dos des commotions cérébrales, mais je sais que ça ne m'a pas aidé. »
Il est revenu pour de bon au Nouveau-Brunswick et a bien l'intention d'utiliser son parcours et son nom pour aider les autres et il est bien heureux de se joindre à l'organisme Concussion Heroes, qui vise à fournir de l'aide aux victimes de commotions cérébrales.
« L'idée, c'est d'être un ambassadeur et d'utiliser mon nom, d'approcher des gens. J'ai beaucoup de connexions dans le monde du hockey. Avec ce que j'ai vécu, ce que les commotions m'ont fait, je peux approcher les gens pour faire de la prévention. »
Père d'un jeune garçon, Parenteau veut désormais donner le bon exemple et ainsi éviter que son fils répète les mêmes erreurs que lui.
« Je veux lui montrer qu'on peut être heureux et avoir de la joie, tout en étant sobre .»
Félicitations P-A Parenteau!
Source : TVA Sports