Aile gauche: qui est de trop?
Alors qu'il a récemment été question du surplus de centres et du déficit à l'aile droite, l'aile gauche est tout aussi intrigante et demande un moment de réflexion important. Bien jouer ses cartes avec le surplus dans ce poste pourrait être bénéfique dans l'amélioration de la profondeur des autres positions.
En effet, le Canadien dispose actuellement de cinq ailiers gauches de taille, soit Jonathan Drouin, Tomas Tatar, Max Domi, Artturi Lehkonen et Paul Byron. On peut également mentionner Charles Hudon, qui est techniquement encore un joueur du Canadien de Montréal.
Dû à ces nombreux noms, on peut voir l'aile gauche comme le seul poste offensif avec une profondeur capable de rivaliser avec celle des autres clubs de la LNH. Toutefois, il serait avantageux d'équilibrer le talent, avec un ajout aux ailes ou en défense. Ce serait bien plus productif qu'utiliser un ailier gauche dans une chaise qui ne lui convient pas. Ç'aura d'ailleurs été le cas cette année avec Max Domi au centre et Paul Byron à gauche du quatrième trio.
Échanger Lehkonen ou Byron n'aurait pas vraiment d'impact, ou bien peu, puisqu'on ne parle pas d'attaquants top-6 et le retour amené n'aurait certainement pas le même impact que le retour d'un échange impliquant Drouin, Domi ou Tatar, par exemple.
D'ailleurs, JiC avait suggéré à son émission quelque temps plus tôt une transaction envoyant Jonathan Drouin au Colorado en retour du défenseur québécois Samuel Girard. Une idée qui a du sens et qui reprend la thèse de l'article. Il avait également été proposé de céder le Slovaque Tomas Tatar à la date limite des transactions, pour avoir en retour de la jeunesse et des choix de qualité.
Évidemment, Max Domi a fait également objet de rumeurs de transaction, lui qui ne semble pas vraiment avoir une chaise officielle au sein de l'alignement. Il aime jouer au centre, mais les entraîneurs le préfèrent à l'aile. Cette problématique aura beaucoup nui à sa saison qui est nettement moins productive que sa première chez le Canadien de Montréal. Le fils de Tie Domi serait donc plus susceptible que les deux autres de partir, en se fiant à la logique.
Toutefois, dans les trois réalités, les joueurs présentent des inconvénients amenant une bonne raison de les échanger. Jonathan Drouin semble avoir du mal à jouer selon son véritable potentiel et il est difficile d'identifier le problème. À chaque année depuis son arrivée, il y a toujours eu une raison qui expliquait ses moments difficiles et la patience sera éventuellement difficile à gérer chez les partisans comme chez les dirigeants de l'équipe. L'échanger pour qu'il se relance aurait donc du sens.
Ensuite, du côté du meilleur pointeur de l'équipe, Tomas Tatar, il est difficile d'aller mieux, grâce à ses deux dernières saisons à Montréal qui auront été les plus productives de sa carrière, mais à l'âge de 29 ans, il est normal de se poser la question s'il est temps de lui dire au revoir avant que sa production ne diminue trop. Il ne faut pas oublier que le choix de deuxième tour en 2009 deviendra agent libre lors de l'été 2021.
Max Domi ne fait pas exception non plus, avec sa réalité mentionnée plus tôt. On peut également ajouter les négociations éventuelles de son contrat dans les mois à venir.
En bref, c'est un autre casse-tête pour le directeur général du Tricolore, Marc Bergevin. La logique voudrait que l'un des trois joueurs mentionnés quitte le navire, mais la future décision à ce sujet devra être traitée avec précaution.
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