David Perron, des Blues, avait signalé que l'on était bien loin de voir du hockey à la télé et il est de plus en plus facile de le croire. Et ce, même si la phase 2 du retour au jeu débute lundi prochain. On évalue des problématiques et des énigmes à résoudre pour continuer la saison, mais il y aurait beaucoup d'obstacles à franchir si on abandonnait complètement la saison 2019-2020.
En effet, les plus gros problèmes vont de l'aspect financier, au repêchage et aux transactions impliquant des choix conditionnels. Dans un cas où la saison serait poursuivie, ces enjeux n'en seraient plus, mais ils sont très dérangeants pour le cas de la deuxième option. Heureusement qu'il y a des solutions à la portée de la ligue.
D'abord, il y a l'aspect financier, l'inconvénient numéro un de renvoyer tous les athlètes chez eux. En jouant cet été, la ligue obtiendrait des revenus provenant de publicités et de cotes d'écoute de la part de la population, mais en arrêtant tout, rien n'empêcherait le circuit Bettman de tirer profit du repêchage annuel. Encore dans cette situation, téléspectateurs et commanditaires seraient certainement au rendez-vous. On parle peut-être d'un événement qui aura eu lieu matchs de hockey ou pas, mais un partisan sans hockey ouvrira davantage son téléviseur pour assister à cet encan fort excitant.
Il y aurait également l'idée d'une émission planifiée par la ligue consacrée au marché des joueurs autonomes, qui risquerait d'attirer l'attention. Évidemment, un autre revenu intéressant viendrait du début de la saison 2020-2021, qui pourrait sans problème s'amener en octobre.
Pour la loterie, il y aurait peut-être la possibilité d'offrir la chance à toutes les équipes d'y accéder. Il est à noter que plusieurs des meilleures équipes ont cédé leur choix de premier tour à des clubs en reconstruction, ce qui augmenterait par le fait même les chances de gagner la loterie. Évidemment, les probabilités de chacun d'être pigé seraient variées selon le classement.
Finalement, pour les choix conditionnels dans le cadre des transactions, on parle ici du dilemme le plus difficile à résoudre. Il faudrait voir à renégocier les termes de ces conditions entre les gérants concernés si la condition ne peut être respectée. Autrement, il aurait toujours la possibilité de reporter à la prochaine saison les conditions données.
En bref, c'est probablement l'une des planifications les plus difficiles à gérer par la ligue, depuis un bon moment. Toutes les décisions prises auront un impact. Ce sera un dossier à suivre.
Crédit : LaPresse