Un ancien du CH croit que Carey Price aurait pu gagner la Coupe Stanley
Maxim Lapierre, ancien joueur du Canadien de Montréal (2005 à 2010), était l'invité, en ondes, de Stéphane Langdeau au 91.9 Sports mardi le 31 mars. Ils ont eu une discussion d'une bonne dizaine de minutes, incluant le sondage de la LNH (à lire ici ) qui fait mention honorable à Carey Price, et des questions et anecdotes personnelles de Lapierre.
Fait à rappeler : Lapierre, qui a pris sa retraite dans la LNH après la saison 2014-2015, poursuit depuis ce temps sa carrière en Europe, et depuis cette année, il joue en Allemagne pour la formation des Polar Bears de Berlin.
Stéphane Langdeau et lui ont abordé le sujet du sondage de la LNH et le fait que Carey Price ait été considéré par ses pairs comme le meilleur gardien de but de la ligue.
Stéphane Langdeau a demandé à l'attaquant à caractère défensif ce qu'il pensait à propos du fait que Price est le meilleur gardien de but selon ses adversaires. Lapierre a dit ceci :
« C'est le meilleur gardien que j'ai affronté dans une partie ou dans un entraînement. Tu vois pas de trous quand tu arrives contre lui avec la rondelle. »
L'ancien attaquant du Canadien a même ajouté cela :
« Carey Price dans une équipe comme Nashville, il y a deux ou trois ans, on s'entend-tu qu'il l'aurait gagner la Coupe? Pekka Rinne a toujours eu des bonnes saisons, mais parfois, on se posait des questions du genre : comment la rondelle a pu rentrer? »
« Au salaire qu'il fait, je pense que c'est correct et c'est ce qu'il vaut, mais en même temps, ça crée un problème côté masse salariale parce que t'enlèves probablement un autre superstar à l'attaque ou à la défense. Donc est-ce que t'aimes mieux avoir un Carey Price à 10 millions ou un nouveau jeune qui rentre dans la ligue comme Jordan Binnington? », a-t-il poursuivi.
Lapierre croit que la position de gardien reste primordiale, mais qu'on peut parfois obtenir beaucoup si on renonce à un gardien d'extrême qualité :
« On s'entend que le gardien, c'est probablement la position la plus importante quand tu arrives en séries éliminatoires, mais de là à sacrifier ton alignement presque au complet, c'est une autre chose, c'est un pensez-y bien, il faut que tu regardes ce que tu veux comme équipe. À Montréal en ce moment, c'est une autre chose parce que nous, nous avions de la place encore sur la masse salariale pour aller chercher des bons joueurs, autour de 7-8 millions. Donc on s'entend, avec deux autres joueurs de 4-5 millions dans l'alignement, on aurait peut-être une bien meilleure équipe. »
Des anecdotes à la tonne
Ensuite, les deux hommes ont changé carrément de sujet et Stéphane Langdeau lui a demandé : qui est le coéquipier le plus drôle qu'il connaisse, même plus drôle que lui s'il y en a un?
L'attaquant robuste a répondu ceci :
« Je pense automatiquement à Ryan Reeves, des Golden Knights. Il avait déjà emballé au complet la voiture flambant neuve du défenseur Ian Cole avec du papier de plastique et ce dernier en a eu quelques heures à tout enlever, dit-il en riant. Reeves se mettait aussi un masque et se cachait en dessous du lit des joueurs et arrivait dans la chambre d'hôtel avant et lorsque les joueurs arrivaient pour dormir, le gros Ryan sortait de là avec un masque pour leur faire peur, c'était assez comique », poursuit le numéro 40.
Lapierre a aussi raconté une autre anecdote concernant Reeves et Steve Ott également :
« Nous étions à Saint-Louis, et cette journée-là, nous avions un meeting, moi, Reeves et Ott avec l'entraîneur qui était à l'époque Ken Hitchcock. Hitchcock, on s'entend, c'est un entraîneur très dur et tout le monde qui le connaît le sait. Ainsi, pour la rencontre, Reeves et Ott avaient porter leur casque de hockey et lorsque Hitchcock est rentré, il leur a demandé pourquoi ils avaient ça et ils avaient répondu : “T'es pas mal dûr avec nous donc on a décidé d'amener de la protection d'extra pour la prochaine rencontre.” »
Maxim Lapierre s'est aussi fait posé la question par l'animateur à propos de qui était le gars le plus tranquille qu'il a côtoyé. Il a répondu que Bouwmeester était parmi ceux-ci, qu'il ne parlait jamais et qu'il était toujours assis dans son coin en regardant autour et en souriant. Il a aussi dit que Markov était très tranquille et que ça lui a prit environ 7 à 8 ans pour avoir une discussion de plus de cinq minutes avec lui. Il se demandait ce qui lui arrivait ce jour-là.
L'attaquant de 6 pieds 2 pouces a aussi parlé des plus grands leaders qu'il connaît et il a mentionné que Sidney Crosby, Henrik Sedin et Saku Koivu étaient son top-3.
Stéphane Langdeau lui a demandé qui est le gars le plus superstitieux avec lequel il a joué. Lapierre a mentionné Crosby et qu'il n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi préparé avant un match (ses bâtons coupés, sa casquette qu'il porte tout le temps, entre autres).
Finalement, Lapierre a conclu la discussion en racontant une anecdote concernant Sidney Crosby et lui-même :
« J'étais à Pittsburgh, c'était mon premier match dans l'uniforme des Penguins et j'étais dans la même pièce que Crosby, nous étions seulement nous deux. Je coupe mon bâton, je prends la peinture noire que l'on met parfois sur notre bâton, et là je suis pour mettre ça sur ma palette et j'en renverse sur le jacket de Crosby, qui était tourné en train de faire son bâton. Je sais qu'il est superstitieux et là je me dis : “hiii boy, Sidney Crosby, joueur de quatrième trio, je pense que je le dirai pas”, et j'ai rien dis. Un moment donné, un mois ou deux plus tard, il vient me voir dans le vestiaire et me dit : "hey, m'as-tu déjà accroché avec la peinture en faisant ton bâton dans la salle de bâton?” Et j'ai été obligé de l'avouer, je lui ai dis : “Oui Sidney, première game, j'étais gêné, je l'ai pas dis”, il savait et je pense que lui aussi n'a pas voulu m'en parler pour que je sois confortable. »
