Quelques-uns des meilleurs leaders des équipes se retrouvent à la ligne bleue. Prenons par exemple Shea Weber qui a été le capitaine de deux clubs différents durant la dernière décennie. D'autres arrières, comme Mark Giordano, sont cependant parmi les plus sous-estimés. Les fabricants de jeu comme Kristopher Letang, P.K. Subban, Victor Hedman et, plus récemment, John Carlson, ont joué un rôle important dans l'évolution de la position et des qualités nécessaires pour être un défenseur de premier plan. Ces qualités se retrouvent d'ailleurs chez plusieurs des jeunes espoirs à la défense.
Mais quelles sont justement les qualités que doit posséder un bon défenseur?
Est-ce que c'est l'habileté à générer de l'offensive ou plutôt d'être un excellent quart-arrière lors de l'avantage numérique? Est-ce plutôt d'être l'arrière fiable qui permet aux attaquants de foncer vers la zone adverse avec confiance? Ou plutôt le défenseur robuste qui fait en sorte que les attaquants y pensent à deux fois avant de pénétrer dans le territoire adverse? À moins que ce ne soit l'arrière qui s'empare de la rondelle et effectue plusieurs cercles dans sa zone et autour de ses coéquipiers pendant que ceux-ci effectuent leur montée vers le filet adverse?
Geoff Ward, l'entraîneur-chef des Flames a une analogie intéressante à ce sujet. « L'offensive est comme un chat. Il va et vient. Quelques fois tu le perds et ensuite il revient. La défensive est comme un chien. Il est loyal. Il est toujours à vos côtés. Il est toujours là pour vous soutenir. »
Toutes les qualités ci-dessus se retrouvent chez les cinq défenseurs qui font partie du Top 5 de la dernière décennie :
1- Erik Karlsson (Sénateurs d'Ottawa et Sharks de San José)
En plus d'être le meilleur défenseur, il est l'un des meilleurs joueurs de ces dix dernières années toutes positions confondues. Qu'il s'agisse de son coup de patin fluide, de ses passes précises, de son jeu intelligent, avec ou sans la rondelle, ou de son solide jeu défensif, l'arrière de 29 ans est l'exemple parfait du « défenseur offensif ». Il mène ses pairs au niveau des points (583), des mentions d'aide (452) et se situe au troisième rang pour les buts (131) obtenus ces dix dernières années. Sa production offensive de la décennie, le place au 22e rang de la ligue à égalité avec Patrice Bergeron.
Il aussi prouvé qu'il pouvait exceller en séries. Il est d'ailleurs le meneur chez les défenseurs avec une moyenne de 0.79 point/match. Son fait d'armes est cependant d'avoir mené, en 2017-2018, les Sénateurs à une victoire près de remporter la Coupe Stanley tout en jouant avec un pied fracturé.
Il a remporté le trophée Norris à deux reprises (2011-2012 et 2014-2015) et se retrouve chaque année dans les conversations lorsque vient le temps de sélectionner le meilleur. Les blessures l'ont incommodées ces dernières années, mais le futur lui réserve assurément encore plusieurs nominations et trophées durant la prochaine décennie.
2- Duncan Keith (Blackhawks de Chicago)
Même si le défenseur n'est plus considéré parmi les arrières d'élite depuis quelques saisons, il a été l'un des meilleurs de la ligue pour la majorité des dix dernières années. Il était l'arrière fiable, robuste qui a propulsé Chicago vers la conquête de trois Coupe Stanley (2010, 2013 et 2015).
Il a remporté un trophée Norris en 2010 et en 2014. De plus, il a remporté l'or avec l'équipe Canada aux jeux Olympiques ces deux années-là. En 10 ans, il a amassé 426 points ce qui lui a permis de se classer au 10e rang de la ligue pour les points récoltés en saison régulière. C'est cependant ses statistiques en séries qui le placent dans une classe à part. Il mène, en effet, les arrières pour le temps moyen d'utilisation (28:45 minutes/match), les mentions d'aide (57) et les points (75) récoltés durant les éliminatoires. Il s'est d'ailleurs mérité le trophée Conn Smythe en 2015.
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3- Drew Doughty (Kings de Los Angeles)
Il est du véritable bonbon pour tous ceux qui aiment le hockey que ce soit pour le regarder, lire ou écrire sur le sujet puisqu'il est un véritable moulin à paroles. Il est toujours honnête lorsque les journalistes l'interrogent, et ce, peu importe le sujet abordé. Au fil des ans, il est devenu l'une des voix les plus importantes de son sport.
Il a remporté à peu près tout ce qui peut l'être durant cette décennie. Il a récolté deux médailles d'or aux Olypiques, deux coupes Stanley et le trophée Norris à une occasion même si plusieurs sont d'avis qu'il aurait dû le gagner à deux reprises.
Il est non seulement fiable, mais aussi durable. En effet, il a disputé tous les matchs de la saison à sept reprises sur une possibilité de 10. Et il ne s'est absenté que durant 15 matchs lors des trois autres ce qui lui a permis de se forger une réputation d'athlète parmi les plus endurants. Son temps d'utilisation moyen est de 26:39 minutes /match ce qui le classe au deuxième rang parmi tous les joueurs de la dernière décennie.
4. Brent Burns, San Jose Sharks
Au début de sa carrière, il a été un attaquant pour un bref moment avant d'être transformé en défenseur et c'est ce qui caractérise sa façon de jouer alors qu'il ne craint pas de foncer vers la zone adverse. C'est ce qui le différencie de ses pairs et pourquoi il a mérité sa place au sein du Top 5. Sa manière de jouer un peu risquée peut parfois placer ses coéquipiers en fâcheuse posture, mais ses qualités offensives le placent parmi l'élite de sa profession peu importe l'endroit où la rondelle est mise au jeu.
Il domine tous les défenseurs pour le nombre de buts (166) au cours de la décennie et se classe au 2e rang pour le nombre de points (544). Ses 83 points en 2018-2019 ont été un sommet personnel alors qu'il a connu la meilleure saison chez les défenseurs durant ces dix dernières années. Ses 67 mentions d'aide le placent au 5e rang chez les arrières. C'est une arme offensive et une véritable force dans sa propre zone. Sa contribution va cependant bien au-delà de ses accomplissements sur la patinoire. C'est, en effet, l'une des personnalités les plus remarquables du hockey.
5- Zdeno Chara (Bruins de Boston)
Le défenseur n'est plus la force dominante qu'il était au début de la décennie, mais, malgré tout, il est encore un des meilleurs défenseurs de la ligue. Son jeu ne se compare pas aux autres sur cette liste en ce qui a trait à sa production offensive, cependant, dans une ligue axée sur la vitesse, Chara est un excellent exemple de la valeur qui vient avec le fait de posséder un gros gabarit, un longue portée et un tir frappé canon.
Sa longévité est suffisante pour lui mériter une place sur cette liste. Même si les discussions entourant Chara sont maintenant davantage centrées sur le fait qu'il puisse encore, à 42 ans, jouer à un tel niveau, on ne peut nier que ce qu'il réussit encore à accomplir sur la patinoire est très impressionnant peu importe son âge.
Il a gagné le trophée Norris à une occasion (2008-2009) sans réussir à en remporter un second durant la dernière décennie même s'il s'est mérité plusieurs nominations en raison de sa solide défensive. Il a mené les Bruins à une Coupe Stanley en 2011 et est l'une des raisons majeures expliquant pourquoi Boston a été un solide aspirant à la Coupe de Lord Stanley presqu'à chaque saison ces dix dernières années incluant deux autres participations à la grande finale.
Celui qui porte le titre de capitaine depuis le plus longtemps est le meneur chez les défenseurs pour le nombre de participations en séries (119) et se situe au 8e rang pour le temps moyen d'utilisation (26:15 minutes/match) durant cette période. Son fait d'armes le plus impressionnant est cependant son différentiel de plus - 207. Ses pairs, qui figurent sur cette liste, sont loin de montrer des chiffres aussi impressionnants.
Et vous, quels défenseurs font partie de votre Top 5?
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