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Top 3 des meilleurs moments de la décennie selon Sportsnet

PUBLICATION

1 janvier 2020  (3h29)
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La décennie qui s'est terminée hier a donné lieu à plusieurs événements chez le Canadien de Montréal. La tâche de sélectionner les trois qui l'ont le plus marquée n'a pas été facile, mais ce qui est le plus désappointant est le fait que, pour une deuxième décennie consécutive, l'équipe qui s'est méritée le plus de Coupe Stanley dans toute l'histoire de la LNH n'en a pas remporté une seule. Les 24 Coupe Stanley du Tricolore ont été récoltées entre 1919 et 1993, donc il serait ridicule de suggérer que tout événement qui s'est produit ces dix dernières années peut se comparer à ceux vécus antérieurement lors de l'une ou l'autre de ces conquêtes. En vérité, la dernière partie des années 2010 a souvent été l'objet de controverses ou carrément remplie de moments qui peuvent facilement être oubliés.

Voici donc, selon Sportsnet, les trois événements mémorables qui se sont tous produits dans la première moitié de la décennie :

3- Le 12 mai 2014, après le Match 6 de la demi-finale de la Conférence de l'Est contre les Bruins de Boston, P.K. Subban garantit que le Canadien va remporter la prochaine rencontre.

Le Match 7 avait lieu au TD Garden et le gagnant se méritait le droit de participer à la finale de la Conférence de l'Est. Voici ce qu'il avait alors déclaré : « Ça va être fantastique. La foule, le bruit, l'énergie dans l'édifice - Je suis impatient de leur enlever tout ça. »

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C'était assurément culotté et même un peu dangereux de provoquer l'adversaire après que le Tricolore ait travaillé tellement fort pour combler un déficit de 3-2 dans la série. Les Bruins avaient, en effet, remporté le trophée des Présidents cette année-là terminant la saison avec 17 points de plus au classement que le Bleu-Blanc-Rouge. Boston était aussi l'équipe de la LNH ayant présenté le meilleur dossier à domicile durant la saison régulière (31-7-3). De plus, les Bruins avaient vaincu Montréal lors de deux des trois matchs disputés au TD Garden après avoir perdu le premier en deuxième période de prolongation; un but marqué justement par Subban.

Mais la confiance que Subban avait en lui-même et en l'équipe était montée en flèche après que le défenseur ait récolté cinq mentions d'aide lors du balayage de première ronde contre le Lightning de Tampa Bay et six points (3B, 3P) durant les six premières rencontres de la série contre les Bruins. Et il n'a même pas tenté d'atténuer ses propos lorsque les journalistes ont déserté le vestiaire, il en a rajouté.

« Je joue pour gagner, a-t-il alors affirmé. Ça ne me dérange pas s'il n'y a personne dans les gradins. Je m'en vais là pour gagner. Cela n'a aucune importance pour moi. J'espère que ce sera un environnement hostile, cela sera encore meilleur. »

Dale Weise, Max Pacioretty et Daniel Brière ont marqué les buts, mais il est juste de dire que le Canadien n'aurait pas remporté le Match 7 par la marque de 3-1 sans Subban qui a mené l'équipe avec un temps de glace de 26:17 minutes, quatre mises en échec et deux tirs bloqués. Après la victoire, le flamboyant défenseur a même embrassé le chroniqueur Pierre McGuire. Sacré P.K.!

2- Le 2 avril 2010, Jaroslav Halak a effectué 53 arrêts lors du Match 6 des quarts de finale de la Conférence de l'Est ce qui a permis au Canadien d'égaler la série avec Washington 3-3. Il est impossible de sélectionner un moment durant cet événement qui a finalement fait le Top 3 pour l'ensemble de son oeuvre.

Halak avait été sélectionné en 9e ronde en 2003, n'avait disputé que 85 rencontres en saison régulière et seulement trois matchs en éliminatoires lorsque le Canadien lui a confié le mandat d'arrêter les récipiendaires du trophée des Présidents qui avaient connu une saison de 121 points alors que le Tricolore avait terminé au 16e rang de la ligue avec 88 points, mais Halak a réussi l'exploit en tenant le fort durant les matchs 1 à 5 pour permettre au Bleu-Blanc-Rouge de disputer une sixième rencontre dans cette série en arrêtant, jusque là, 122 des 135 tirs des Capitals, une équipe qui avait marqué 313 buts en saison régulière. Cependant sa performance lors du match 6 est une des meilleures dans l'histoire de la franchise et peut-être même dans l'histoire de la LNH.

Ce soir-là, Halak a arrêté huit tirs dangereux d'Alexander Ovechkin, a fait des arrêts miraculeux sur le fabricant de jeu Nicklas Backstrom, s'est étiré dans toutes les directions pour arrêter les sept tirs d'Alexander Semin, a repoussé un total de 12 lancers de la part de Brooks Laich et Mike Green en plus de réserver ses meilleurs arrêts de la soirée pour les 10 tirs de Joe Corvo. Eric Fehr a été le seul joueur des Capitals à franchir l'armure de Halak qui a finalement cédé sur le 52e tir dirigé sur lui alors qu'il restait moins de cinq minutes à la rencontre. Il a ainsi permis au Canadien de l'emporter 4-1 pour forcer un Match 7.

Halak a alors récidivé lors de ce match ultime en arrêtant 41 des 42 tirs dirigés sur lui pour permettre au Canadien d'éliminer les Capitals par la marque de 2-1, mais ce n'était rien comparé à ce qu'il avait réussi deux jours plus tôt au Centre Bell. Une performance qu'on ne reverra sans doute jamais de la part d'un gardien.

1- Le 10 mai 2010, : Mike Cammalleri a brisé le mur du son lors du Match 6 de la demi-finale de la Conférence de l'Est contre les Penguins de Pittsburgh lorsqu'il a marqué son deuxième but de la soirée, son 11e des séries, pour égaliser la marque à 2-2 contre les champions défendants de la Coupe Stanley, à la 11e minute de la deuxième période dans le Match 6 que le Tricolore devait absolument remporter.

Les cris des partisans au Centre Bell étaient si forts que la galerie de presse située au-dessus de la glace en tremblait, tellement que ceux qui y étaient assis auraient pu croire qu'elle pouvait tomber. C'était l'ovation la plus bruyante qui retentissait dans le Centre Bell depuis celle que Saku Koivu a reçue lorsqu'il est revenu au jeu en 2002 après avoir réussi à vaincre un lymphome non hodkidien.

L'ovation de Koivu était émotionnelle et viscérale, et rien ne lui sera jamais comparable. Jamais. Mais celle de Cammalleri a retenti comme un tremblement de terre capable de perforer les tympans avec la présence d'un arrêt publicitaire, peu après, qui a permis de prolonger le moment magique.

Voyez la vidéo, même si aucune vidéo ne peut rendre justice à ce moment, et notez comment cela devient complètement fou à partir de la 1:42e minute.

Plusieurs n'ont pas vraiment été surpris lorsque le Canadien a marqué deux minutes et trente secondes après le but de Cammalleri pour prendre les devants 3-2 même si celui-ci a été compté par une source plutôt improbable en la personne du défenseur Jaroslav Spacek. Cammalleri avait alors décrit l'explosion de cris de la foule en ces termes : « comme s'ils nous donnaient une petite poussée lorsque que nous évoluions sur la patinoire. »

Cette petite poussée s'est révélée être une énorme pelletée puisque le Tricolore a remporté la rencontre 4-3 avant d'éliminer les Penguins 5-2 deux jours plus tard. Invité à se remémorer ce moment la semaine dernière lors d'une conversation téléphonique, voici ce qu'il a déclaré : « Je me souviens que le sentiment était que l'édifice était le centre de l'univers. Tu sens à ce moment que tu es au centre de l'univers, comme si tous les yeux étaient là (sur vous). »

Cammalleri a avoué avoir toujours aimé jouer à Montréal, car la foule est très engagée et les joueurs les sentent. Ils se sentent connectés aux partisans dans les gradins lorsqu'ils sont aussi passionnés et dans le moment. « Ça devait être difficile pour l'autre équipe de nous voir marquer après une ovation de trois minutes comme ça. C'est difficile pour l'autre équipe, mais je dirais que c'était merveilleux pour nous. » Il avoue aussi se souvenir de ce moment magique comme si c'était hier confiant s'être dit, après avoir marqué, qu'ils pouvaient battre les Penguins.

Ce soir-là c'est le feeling qu'il avait et, en voyant la réaction des 21 273 partisans dans les gradins, ces derniers le ressentaient eux-aussi. « C'était un moment unique » a-t-il conclu. C'était aussi probablement le moment le plus mémorable de la dernière décennie.

Et vous, quels sont vos moments les plus mémorables des dernières dix années?

Crédit : Sportsnet

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