Les trois joueurs étaient évidemment chez eux au moment de leur conférence. Matthews était à Phoenix, Marleau à San José et Marner à Toronto. Lorsque la saison de hockey a été suspendue, Marleau est retourné à son domicile à San José, où il joue le rôle de papa à la maison pour ses quatre fils avec son épouse, Christina.
Les deux joueurs des Maple Leafs et leur ex-coéquipier qui a joué avec ceux-ci lors des saisons 2017-18 et 2018-19 rigolaient et se taquinaient. On aurait dit qu'ils se connaissaient depuis des années tellement ils étaient à l'aise. Une forte amitié s'est rapidement développée entre eux et ce, même si Marleau est de 18 ans plus âgé que les deux vedettes des Leafs.
D'ailleurs, c'est le vétéran de 40 ans qui a fait le premier pas et est allé leur parler. Évidemment, il ne les connaissait pas beaucoup, donc il était gêné, mais il s'est habitué et ils ont construit une belle chimie : « Tu étais très réservé la première fois qu'on t'a rencontré. Lors de notre premier voyage, je suis revenu de souper et tu étais sur le lit de Mitch et vous m'attendiez pour regarder un film, ''Cars 3'', et c'est devenu la tradition. À chaque voyage, nous mettions un film et nous nous commandions du dessert », raconte Matthews, qui s'adressait à Marleau.
Matthews dit qu'il pouvait tout de même se confier et demander conseil à Marleau, qui était très tranquille et dans sa bulle au début : « Pat était tranquille les premières semaines, il ne me parlait pas, il m'évitait même », dit le numéro 34 des Maple Leafs en ricanant. « Je l'observais, je regardais sa routine, sa préparation, j'apprenais à le connaître. Il est passionné, c'était bon de l'avoir dans l'entourage. Nous gardons d'ailleurs le contact avec lui. Je sais que si j'ai besoin d'un conseil, autant sur le hockey que pour la vie en général, il sera honnête avec moi. »
Marleau s'est joint aux Maple Leafs en juillet 2017, en signant un contrat en tant qu'agent libre sans compensation dans l'espoir de connaître les nombreuses jeunes vedettes et de jouer avec eux : « Quand j'ai pris la décision d'aller à Toronto, je regardais ces deux jeunes-là sur vidéo et quand je suis arrivé au camp d‘entraînement, je les ai aimé tout de suite. Lors de notre premier match sur la route, je suis allé cogner à leur porte de chambre et on a jasé. Ç'est parti de là. Je savais que l'équipe était jeune et très talentueuse. [...] Je voulais saisir la chance de jouer avec ces gars-là. Ils rendent meilleurs tous les joueurs qui évoluent avec eux », mentionne l'attaquant de 6 pieds, 2 pouces et 218 livres.
Marner se dit chanceux d'avoir côtoyé le vétéran et que sa présence dans l'équipe était importante : « Quand on a su que Pat s'en venait avec nous, ç'a donné beaucoup de confiance à notre équipe. Tout le monde le connaissait, nous étions bien au fait de son expérience dans la ligue. Quand il parlait, nous l'écoutions. Nous sommes très privilégiés d'avoir eu la chance de jouer avec lui », dit Marner.
Aussi, lors du Facetime, les fils de Marleau apparaissaient devant la caméra et Marner a tenu à partager ce petit souvenir : « Les deux enfants que vous voyez derrière "Patty" ont eu une grande influence pour nous faire inviter chez eux. Nous voulions jouer au mini-hockey avec eux. La première fois que nous y sommes allés, nous n'avions pas amené de vêtements de rechange. Toutes les autres fois, nous en avions, parce que nous savions que nous allions être recouverts de sueur ».
Marner dit que c'est à partir de ce moment que l'amitié a vraiment démarré et il mentionne à ce fait que lui et Matthews avaient l'impression de faire partie de leur famille.
« Le mini-hockey était intense. Nous avons brisé plusieurs montres intelligentes », ajoute Matthews.
Si les deux jeunes loups des Leafs passaient beaucoup de temps avec Marleau, ils mangeaient aussi souvent avec ce dernier et les repas ne leur coûtaient pas grand chose, disons. En effet, lors des sorties au restaurant, les joueurs mettaient leur carte de crédit au milieu de la table et celui qui voyait sa carte être pigée en premier ou dernier devait payer le repas pour tous : « Je suis un perdant », dit en riant le numéro 12 des Penguins de Pittsburgh.
Marleau en aussi profité pour dire qu'il avait hâte que l'action de la LNH renoue et que son bref séjour avec les Penguins s'est jusqu'ici très bien passé.
Les Penguins (40-23-6) occupent le troisième rang de la section Métropolitaine. Marleau a connu un départ difficile avec deux points (un but, une passe) depuis la transaction, mais il se sentait de plus en plus à l'aise à chacune des parties.
Crédit : RDS