Massacre de 9 à 1 : Kotkaniemi est-il en train de perdre son temps et sa confiance avec une équipe de perdants?

PUBLICATION

Melanie Cote
14 novembre 2020 (18h11)

Lors du repêchage de 2018 de la LNH, dans les hauteurs du American Airlines Center de Dallas, les noms de Rasmus Dahlin et de Andrei Svechnikov ont été sélectionnés dans l'ordre et sans surprise, par les Sabres de Buffalo ainsi que les Hurricanes de la Caroline.

La troisième organisation à exercer son choix sur le podium fut le Tricolore, qui choisit d'investir dans l'avenir de la franchise en nommant le nom du jeune centre finlandais Jesperi Kotkaniemi.

Dès son arrivée dans la grande métropole, la jeune recrue fut « adopté » par les vétérans du CH ainsi que par les partisans de la Sainte-Flanelle. Voilà qu'en l'espace de quelques mois, le jeune homme quasi adolescent, qui évoluait dans la petite ville de Pori en Finlande, devenait « KK », l'un des joueurs les plus populaires de la formation du Canadien de Montréal, rien de moins.

Lors de sa première campagne, âgé de seulement 18 ans, la jeune recrue cumula 34 points en 79 parties, évoluant certains soirs au centre et d'autres à l'aile.

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La guigne de la deuxième saison...

Dans l'entre-saison, KK s'était entraîné dans son pays natal tel un « gladiateur », pour augmenter sa masse musculaire. Cependant, le poids acquis rapidement par Kotkaniemi, combiné à une poussée de croissance, a probablement joué en sa défaveur et il a connu un début de seconde saison difficile. Il était en effet facile de constater, lors de ses présence sur la glace, que son corps ne suivait pas son talent.

Ainsi, l'état-major du Canadien a cru bon pour le futur de leur diamant brut de le rétrograder à son club-école de Laval, sous les ordres de Joël Bouchard avec le Rocket, là où KK a pu reprendre confiance et cumuler du temps de glace de qualité, récoltant 13 points en 13 matchs.

Puis, avec un calendrier de fin saison inattendu, causé par la COVID-19, qui plaçait le CH en séries, force est d'admettre que le séjour de Kotkaniemi avec le Rocket a porté fruit, car nous avons remarqué un joueur transformé, confiant et combien solide sur ses patins le long des rampes, ce qui lui faisait défaut quelques semaines passées.

La pandémie vient encore mettre le bordel dans la LNH

Le calendrier « normal » du circuit Bettman qui, normalement débute en octobre, a malheureusement vu ses pages se tourner vers le mois de janvier, voire février. Or, le directeur général du CH, Marc Bergevin, a prêté son jeune espoir à la SM-Liiga de Finlande, dans sa ville natale, avec le Assat de Pori.

Certes, l'occasion pour KK de renouer avec son peuple et « voir » de la glace était certainement la solution parfaite pour parfaire son développement. Toutefois, si l'on regarde les statistiques de la formation de l'Assat, il semble évident que Kotkaniemi ne figure pas avec une formation gagnante, avec seulement trois victoires en 15 parties en temps réglementaire. Qui plus est, la formation de l'Assat a subi un sanglant revers de 9 @ 1 aujourd'hui.

Est-ce vraiment bon de progresser dans une culture perdante pour l'espoir du Bleu-Blanc-Rouge?

Plusieurs mentionneront que Kotkaniemi devrait « brûler » cette ligue de Finlande car il est un joueur de la LNH. Mais dans la réalité, croyez-vous que KK serait arrivé avec ses « gros patins de la LNH » dans un vestiaire de joueurs établis depuis des dizaines d'années, qui ont pratiquement le double de son âge, et y faire la « loi »? Je ne crois pas...

Il faut également noter que le jeu et la surface de la patinoire sont complètement différents de la Ligue nationale.

En 7 parties avec l'Assat, KK a récolté 3 mentions d'aide. Assurément, nulle est l'intention de jeter le fiel sur Marc Bergevin et l'organisation du Canadien, il y a eu tellement d'impondérable, mais la question se pose...

Est-ce que ce séjour en Finlande sera bénéfique pour la progression de Jesperi Kotkaniemi?

Devrait-on le ramener à Montréal immédiatement?

Vous en pensez quoi?