Roy s'est ouvert comme jamais sur ses moments à Montréal, en plus d'avouer de souffrir d'anxiété.
« Je me souviens que, des fois, je devenais les yeux plein d'eau dans l'avion. Je m'ennuyais de Montréal. Généralement, après un voyage, ma femme Michèle venait me chercher. Mais cette fois-là, je suis revenu avec Pierre Lacroix. C'était mon DG, mais c'était surtout un ami et mon ancien agent. Je lui ai dit que j'avais peur de décevoir. Pierre m'a regardé et m'a dit: «Veux-tu bien arrêter ça? Sois toi-même pis tout va bien aller.» À partir de ce moment-là, je me suis enlevé de la pression.
« Mon voisin immédiat au Colorado, c'était Mike Keane. On voyageait ensemble. On est devenu de très bons amis. Il m'a aidé dans tout ça.
« C'est au Colorado que j'ai découvert que j'étais claustrophobe. Michel Lefebvre faisait mes masques. Une fois, il m'a mis du plâtre dans la face pour faire mon moule. Je devais respirer juste par une paille. J'ai vécu mon premier épisode! Le deuxième, je m'étais blessé au cou et je devais passer une MRI [imagerie par résonance magnétique]. J'ai regardé le docteur et lui ai dit: «Désolé, mais je ne peux pas faire ça!»
« C'est là que j'ai découvert que je souffrais d'anxiété. À cette époque, on ne connaissait pas ça. C'était un autre temps. Comme avec les commotions. Le soigneur te disait: «Prends une douche et deux Tylenols pis va te coucher. Ça va aller mieux demain.» »
C'est assez fou de voir à quel point la maladie mentale était minimisée à cette époque dans la LNH!