MONTRÉAL -- En marge de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, les Canadiens de Montréal souhaitent rendre hommage aux survivants du système des pensionnats autochtones, à leurs familles et à leurs communautés, et honorer les enfants qui n'ont jamais pu retourner chez eux.
Lors du match préparatoire présenté ce soir au Centre Bell, les Canadiens de Montréal et les Jets de Winnipeg arboreront sur leurs casques des décalques avec le logo de leur équipe respective, entouré d'un halo orange.
Le vendredi 30 septembre, à l'occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, les joueurs des Canadiens montreront leur soutien en prenant part à la Journée du chandail orange. Cette journée, lancée en 2013 afin de sensibiliser la population sur les impacts durables des pensionnats sur les communautés autochtones, fut inspirée par le récit de Phyllis Webstad, une Secwepemc du Nord (Shuswap) de la Première Nation Xgat'tem Stswecem'c, à qui le chandail orange tout neuf a été confisqué après avoir été arrachée à sa famille et envoyée dans un pensionnat à l'âge de six ans.
Pour se souvenir et honorer les victimes des pensionnats, en marge de leur entraînement matinal au Complexe sportif Bell, les joueurs orneront leurs bâtons de ruban orange, en plus de porter des chandails « Chaque enfant compte ». Alors que certains de ces chandails arboreront une plume d'aigle - un symbole d'honneur, de respect et de dignité -, d'autres arboreront un fraisier, qui est une plante médicinale et un aliment importants pour de nombreuses cultures et cérémonies autochtones, dont le peuple haudenosaunee. Souvent appelée « baie du coeur » en raison de sa forme, la fraise nous rappelle la réconciliation et nous apprend à entretenir des relations sincères. Elle symbolise également le un nouveau cycle de vie et la guérison, car il s'agit du premier fruit à être récolté à chaque année. Les partisans qui souhaitent se procurer ces t-shirts, conçus par l'artiste mohawk Wyler Diome-Montour, sont invités à visiter le Purple Dragonfly Trading Post à Kahnawà:ke, au sud-ouest de Montréal. Le produit de la vente de ces chandails sera remis à Karihwanoron et au Lakwahwatsiratatie Language Nest, qui offrent tous deux des programmes d'immersion Mohawk localement, pour aider à préserver la langue Kanienʼkéha.
Lors de la dernière saison, l'organisation s'est engagée à participer au processus de réconciliation et à soutenir cette démarche par des initiatives visant à reconnaître, honorer et soutenir les peuples autochtones. Chaque match des Canadiens présenté au Centre Bell est désormais précédé par un énoncé de reconnaissance territoriale. Une première Soirée de célébration des peuples autochtones, à laquelle des chefs de plusieurs Nations, de même que des aînés et des membres de diverses communautés autochtones au Québec étaient présents, a permis, en mars dernier, de mettre en valeur la richesse et la diversité des cultures des peuples autochtones et de récolter des fonds pour deux organismes oeuvrant auprès des jeunes Inuits et des Premières Nations.
Avec le soutien de Tim Hortons, un montant de 105 000 $ a été remis à la Fondation Nouveaux Sentiers afin de soutenir leurs camps d'été visant à promouvoir l'estime de soi, la capacité de rêver et le pouvoir de s'engager auprès des jeunes des Premières Nations, afin qu'ils retournent dans leur communauté avec la force et le courage d'agir pour atteindre leurs rêves et devenir la meilleure version d'eux-mêmes. De plus, l'organisme Puamun Meshkenu a reçu une somme de 11 000 $ en appui au programme Jeunes ambassadeurs qui permet aux jeunes Autochtones de développer leur leadership et d'acquérir des expériences de travail et de prise de parole en public.
Par ses actions, l'organisation souhaite également inspirer un changement positif au sein de son sport, tant sur la glace qu'à l'extérieur de celle-ci, ainsi que dans la communauté, en matière de diversité et d'équité, afin d'offrir à tous les joueurs et partisans un environnement inclusif et accueillant, exempt de toute forme de racisme ou de discrimination.