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Cet ancien du Tricolore croit savoir pourquoi le CH a perdu

PUBLICATION
Mathieu Fournier
23 août 2020  (19h32)
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Après avoir disputé une partie de sa carrière dans la LNH avec les Canadiens de Montréal et les Flyers de Philadelphie, Daniel Brière est maintenant retraité du hockey. Le petit attaquant flamboyant sur la glace en a profité pour expliquer les trois éléments qui ont coulé la troupe de Marc Bergevin face à l'équipe dirigée par Alain Vigneault.

À court de ressources, la Sainte-Flanelle s'est inclinée par la marque de 3 à 2, vendredi soir. Par le fait même, les Flyers de Philadelphie ont éliminé les Canadiens de Montréal en six parties.

Le journaliste de TVA Sports, Anthony Martineau, a réalisé une entrevue avec l'ancien attaquant du Tricolore qui était reconnu pour son apport en séries éliminatoires.

Daniel Brière a eu la chance de visionner chacune des six parties de cette série qui opposait deux équipes qu'il connaît bien.

« Plus la confrontation avançait, plus les émotions étaient présentes des deux côtés. C'est devenu une excellente série. En bout de ligne, les Canadiens ont donné énormément de fil à retordre aux Flyers. Beaucoup plus que ce que les gens pensaient. J'ai été très impressionné par la détermination du CH. Si l'on exclut Carey Price, il ne fait aucun doute que les Flyers avaient l'avantage, sur papier, dans les autres facettes du jeu », a-t-il raconté lors de son entretien téléphonique.

La première raison qui explique l'échec du Tricolore selon Daniel Brière, est la saga Gallagher-Vigneault. La guerre de mots entre Bergevin et Vigneault sur le dossier de Brendan Gallagher a retenu beaucoup l'attention à la fin de la série.

D'un côté, Bergevin était déçu des propos tenus par Alain Vigneault, lui qui banalisait la blessure du petit attaquant du Tricolore à la suite du double-échec reçu dans le visage par le défenseur des Flyers, Matt Niskanen, lors de la cinquième rencontre.

« Pour le CH, c'est très triste d'avoir perdu Gallagher. Il aurait assurément pu faire la différence dans le match numéro 6, mais aussi dans la série complète. Un joueur de la trempe de Gallagher peut changer bien des choses de par sa simple présence. D'un côté, Vigneault voulait protéger ses joueurs, mais de l'autre, Bergevin était frustré de voir son joueur souffrir autant. Je peux comprendre l'état d'esprit des deux clans », a expliqué l'ancien numéro 48.

Le fait que les attaquants Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi ont été les deux meilleurs attaquants durant la série face aux Flyers peut mettre un baume sur une plaie ouverte depuis le départ de Vincent Damphousse. Le Tricolore n'a jamais eu de joueur de centre assez talentueux pour évoluer sur un premier trio dans la LNH. Les deux jeunes attaquants ont démontré toute l'étendue de leur talent lors des séries 2020. Ça augure bien pour la suite selon Brière. Il n'est toutefois pas normal que toute l'attaque des Canadiens de Montréal repose sur deux jeunes joueurs de 20 et 21 ans.

« Ces deux jeunes-là ont été excellents. Ils étaient beaux à voir. C'était agréable. Kotkaniemi et Suzuki ont pris l'attaque du CH en mains, carrément. Qu'ils aient été capables de faire cela à un aussi jeune âge, ça en dit long sur leur potentiel. Je veux insister sur le cas de Nick Suzuki. Je crois fermement qu'il pourrait devenir le joueur de centre numéro 1 tant recherché à Montréal depuis plusieurs années. Le futur s'annonce très prometteur à Montréal », a-t-il martelé lors de l'entretien téléphonique.

Le troisième problème rencontré par l'équipe, c'est l'implication offensive du duo Tatar-Domi. Meilleur pointeur cette saison, Tomas Tatar a connu des ennuis offensivement. À l'exception de la victoire de 5 à 0 lors de la deuxième rencontre, le Tchèque s'est fait plutôt timide.

Avec une récolte de 72 points en 2018-2019, Max Domi semblait frustré du rôle que Claude Julien lui a donné en début de séries éliminatoires. Après avoir évolué au sein d'un quatrième trio face aux Penguins de Pittsburgh, le numéro 13 du Tricolore a obtenu un réveil lors de la deuxième partie de la série. Placé aux côtés de Jonathan Drouin et Jesperi Kotkaniemi, le petit attaquant avait récolté trois points dans la victoire des siens. On croyait bien voir le Max Domi de la saison précédente.

Finalement, la frustration est rapidement revenue à la surface vers la fin de la série. Quelques coups d'indiscipline et un manque d'intensité dans ses batailles pour la rondelle ne sont que le reflet d'une attitude qui laisse plusieurs questions quant à son avenir avec l'organisation.

Toutefois, Daniel Brière croit qu'il ne faut pas jeter de l'huile sur le feu. Les deux attaquants occupent un rôle important avec l'organisation et les déboires en séries éliminatoires cet été ne devraient pas noircir le tableau des dernières années ou du futur.

« Ce sont des choses qui arrivent en séries éliminatoires. Parfois, certains joueurs connaissent des difficultés contre des équipes bien précises. Dans mon cas, c'était plus laborieux contre certains clubs. Et je savais c'était lesquels. Il ne faut pas trop s'en faire avec le rendement de Tatar et Domi lors de dix matchs éliminatoires. D'ailleurs, chez les Flyers, on a vu la même chose se produire avec Giroux et Couturier. Ils n'ont pas, eux non plus, livré la marchandise sur le plan offensif. Cela dit, un apport plus important de Tatar et Domi aurait considérablement aidé les Canadiens... », a fait valoir celui qui a récolté 116 points en 124 parties d'après-saison.

Avec des statistiques aussi révélatrices, il est difficile de ne pas accorder d'importance aux propos de l'ancien attaquant de la Sainte-Flanelle.

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