En effet, suite au « lock-out » de la saison 2004-2005, les 30 formations du circuit Bettman étaient du tirage et ce, « quasi » à chances égales, compte tenu qu'il n'y a pas eu de saison et de classement général cette année-là.
Cet encan de la LNH fut surnommé « La loterie Sidney Crosby », de l'Océanic de Rimouski, qui venait de cumuler 168 points en en 62 rencontres dans la LHJMQ. Celui-ci a été sélectionné par les Penguins de Pittsburgh, ayant été « favorisés » par le boulier avec la première sélection.
Le Tricolore recevait le 5e choix au total et nommait sur le podium un jeune gardien de but des Americans de Tri-City, de la Ligue Junior de l'Ouest, un certain Carey Price...
Un jeune Québécois de la LHJMQ choisi en 2e ronde...
Lors du même repêchage, en seconde ronde, le Canadien choisit un jeune ailier droit de 6 pieds 2 pouces qui venait de connaître une excellente saison de 83 points en 51 parties, dont 43 buts et 105 minutes de pénalité, Guillaume Latendresse des Voltigeurs de Drummondville.
Ce mercredi, le Réseau des sports présentera un documentaire intitulé « Dénaturé », titre très à propos, qui met l'accent sur le fait que ce marqueur prolifique a subi, à partir des rangs juniors, des pressions évidentes pour adopter un jeu délibérément physique vu son fort gabarit. On voulait qu'il soit un attaquant de puissance, alors que lui ne voulait que marquer des buts, nous partage Simon-Olivier Lorange, de La Presse, dans son excellent billet.
« Il avait les outils pour faire vibrer les bandes et assommer ses adversaires, mais il n'avait pas la personnalité pour le faire de façon régulière », résume Dominic Ricard, son entraîneur chez les Voltigeurs de Drummondville, dans la LHJMQ.
Les attentes en ce sens se sont transportées à Montréal, où Latendresse a fait une forte impression dès son premier camp d'entraînement, à 18 ans à peine. Dès son premier match hors concours, les « Gui ! Gui ! Gui ! » ont résonné au Centre Bell. Il devient un joueur régulier la saison suivante, mais déjà, « aux cinq ou six matchs, quand je finissais une mise en échec, je voyais noir, je perdais mes jambes et j'avais mal au coeur ». - Latendresse
Les premiers signes d'une longue série de commotions cérébrales se faisaient sentir. Ils ne le quitteront plus pendant sa courte carrière de 341 matchs, divisée entre Montréal, le Minnesota et Ottawa...
L'avant-dernier match de sa carrière dans la LNH, disputé dans l'uniforme des Sénateurs contre le Canadien pendant les séries éliminatoires de 2013, se termine d'une manière qui résume malheureusement là où il en était rendu. Invité à jeter les gants par le dur à cuire Ryan White, Latendresse décline, en dépit de l'insistance de son adversaire...
« Je me suis fait traiter de peureux, de poule mouillée. Mais la réalité, c'est que oui, j'avais la chienne. Pas de perdre le combat. De perdre ma vie... »
Guillaume Latendresse se doute bien que s'il avait fait ses premiers pas dans la LNH en 2020 plutôt qu'en 2006, les choses se seraient déroulées différemment pour lui. À l'époque, chez le Canadien, « il n'y avait pas de psychologue sportif, pas de suivi ». « Personne ne nous aidait. On se fiait aux vétérans, et c'est tout. Aujourd'hui, on est dans une autre ère », estime-t-il.
« Un psychologue dirait probablement à mon coach : ce gars-là a scoré des buts toute sa vie, ne lui demande pas de se battre... »
Prenez note que Latendresse : dénaturé, sera diffusé ce mercredi 9 décembre à 19 h 30 sur les ondes de RDS.
Bonne chance Tender dans tous tes projets, l'Équipe de RDT a bien hâte à mercredi soir!
Vous pouvez suivre Guillaume Latendresse et Maxime Lapierre dans leur excellent podcast :
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