« Je pense que le choc initial a été la plus grande émotion que j'ai ressentie - que nous avons ressentie, a-t-il dit. C'était un endroit idéal pour ma famille et moi au Minnesota. Nous nous étions vraiment bien intégrés. Pas seulement pour moi sur la glace, mais pour mes enfants et ma famille. C'est ce qui est le plus important pour moi. Alors quand vous recevez ce genre de nouvelle sans vous y attendre, ça ne peut faire autrement que vous abasourdir. Mais nous avons été capables d'atténuer ce choc au cours des deux derniers jours.
« Nous avons encore plusieurs choses à régler. Ça fait du changement, mais nous pouvons nous adapter au changement et aller de l'avant, et c'est ce que nous allons faire. Nous sommes excités de l'occasion et du défi qui se présentent. »
Avant de parler de son choc, Staal se dit tout de même heureux de rejoindre Kevyn Adams, nouvellement DG des Sabres de Buffalo et homme avec qui il a remporté la Coupe Stanley lorsque les deux enfilaient l'uniforme des Hurricanes de la Caroline en 2006 :
« Lorsqu'il est devenu directeur général à Buffalo, je lui ai envoyé un message pour lui souhaiter la meilleure des chances en sachant qu'il aurait du succès, a dit Staal à propos d'Adams. J'étais loin de me douter à ce moment-là qu'il ferait une transaction pour acquérir mes services deux mois plus tard. »
D'ailleurs, la présence d'Adams est sans doute l'élément numéro un de réjouissance pour le centre de 35 ans devant l'idée de rejoindre les Sabres de Buffalo :
« C'est un gros facteur, a dit Staal. J'ai appris à très bien connaître Kevyn au fil des années. Il a été un très bon jeune joueur pour moi en Caroline. Je me suis retrouvé chez lui à de nombreuses reprises. Nous nous entendions très bien. »
« Je ne lui ai pas parlé beaucoup [depuis l'échange]. Les deux derniers jours ont été plutôt rocambolesques. Mais d'être en mesure de jouer pour lui, une bonne personne avec un bon caractère, c'est important pour moi. C'est sans aucun doute une situation différente de ce que j'ai connu auparavant. Mais j'arrive dans les derniers milles de ma carrière et je sais comment les choses peuvent se dérouler.
« C'est une nouvelle occasion et je serai prêt pour celle-ci. »
Pour conclure, Eric Staal s'est réjoui de retrouver Jeff Skinner, son ancien coéquipier chez les Canes de 2010 à 2016. Peut-être même que le nouveau venu pourra relancer le franc-tireur de 28 ans, lui qui a connu une baisse de régime en 2019-20 avec une récole de 23 points en 59 parties, un an après avoir obtenu 63 points à sa première campagne avec les Sabres, dont un record personnel de 40 buts. Cette performance incroyable de Skinner lui avait d'ailleurs valu un lucratif contrat de huit saisons d'une valeur totale de 72 millions.
Malgré ce ralentissement, Staal n'avait que de bons mots pour Skinner :
« [Skinner] est un joueur d'élite, a soutenu Staal. Son talent est unique. Sa capacité à trouver des rondelles dans des espaces restreints près du filet, sa force, son engagement envers son métier. C'est un gars amusant à regarder, il est divertissant. J'espère pouvoir aider. Nous avons appris à bien nous connaître en Caroline. J'espère que la dernière saison était une simple anicroche dans son cas. Je pense que l'on comptera beaucoup sur lui. »
« Dans mon cas, et pas seulement envers Jeff, mais bien pour tous les gars là-bas, je veux être un bon coéquipier et nous aider à devenir une équipe. Si vous faites cela, les individus auront du succès et vous irez dans la bonne direction. »
Bref, il va sans dire qu'Eric Staal, qui en sera à une quatrième formation en carrière après avoir enfilé les uniformes des Hurricanes, des Rangers de New York et du Wild, est particulièrement ébranlé par la transaction, autant de façon positive que négative. Il n'en demeure pas moins que celui qui écoulera la dernière année de son entente qui lui remporte annuellement 3,25 millions de dollars en 2020-21 devrait venir aider la jeune formation inexpérimentée que représente les Sabres de Buffalo, privés des séries éliminatoires depuis neuf saisons déjà.
En 2019-20, Eric Staal a récolté 47 points en 66 rencontres dans l'uniforme du Wild. Il a d'ailleurs contribué offensivement dans la série de qualification trois-de-cinq face aux Canucks de Vancouver, noircissant la feuille de pointage cinq fois en quatre parties.