ALEXANDER ROMANOV : a-t-il vraiment sa place dans le top 6 du CH?
En vue de la saison à venir, la profondeur chez le Canadien de Montréal sera imposante, et c'est tant mieux! Par contre, il faut dire que les recrues auront davantage de difficulté à percer l'alignement, considérant cette profondeur plus menaçante. S'il y a un jeune qui jouera une sérieuse compétition pour se tailler une place dans la formation, c'est bien Alexander Romanov.
Le défenseur russe a beaucoup de potentiel et on dit énormément de bien de lui, que ce soit de la part des joueurs du CH ou de celle de la haute direction. Théoriquement, Romanov serait capable de percer le top-6, mais la compétition sera féroce. En effet, avec l'arrivée supplémentaire de Joel Edmundson, le Tricolore se trouve avec quatre défenseurs au poste assuré avec l'équipe.
Mis à part cet ancien des Hurricanes, Shea Weber, Jeff Petry et Ben Chiarot formeront certainement le top-4 à la ligne bleue pour le premier match des Glorieux. Ainsi, il ne reste que deux places pour un joueur comme Romanov et en sachant qu'il est gaucher, le poste à droite sera peut-être réservé à un Noah Juulsen ou un Cale Fleury, par exemple.
C'est pourquoi une seule place à gauche sera réclamée non seulement par le Russe prometteur, mais également par Victor Mete ainsi que Brett Kulak. On le rappelle, Mete a maintenant trois saisons sous la cravate dans cette même organisation et Kulak, qui possède un bon gabarit, a été irréprochable aux dernières séries éliminatoires contre les Penguins et les Flyers.
Ainsi, on reprendra le titre du livre de Pierre-Yves McSween, « En a-t-on vraiment besoin? » A-t-on vraiment besoin de pousser le jeune à occuper une place qu'il n'est pas forcément prêt à occuper? On sait que Romanov est fort et mature, mais il n'a pas encore joué dans la LNH et à peine deux ans plus tôt, à son repêchage, des équipes du circuit ne connaissait même pas son nom. Maintenant, on veut qu'il devienne une vedette à sa première année en Amérique du Nord.
On ne le répétera pas assez, le défenseur dont il est question est bourré de potentiel, mais non seulement des vétérans qui jouent bien mériteront eux aussi le dernier poste convoité, on donne des mérites à un jeune qui n'a rien montré encore. D'ailleurs, le collaborateur du Canadien de Montréal, Marc Dumont, a mentionné ce détail au premier enregistrement du podcast « L'histoire s'écrit ».
« Faut lui donner un peu de temps. [] Il faut être réaliste. Ça ne me surprendrait pas de voir Romanov dans la Ligue américaine, ou même sur la passerelle dans la LNH. Il est jeune, et il a besoin de temps. » Évidemment, avec la saison condensée et les blessures, il est probable que le jeune enfile l'uniforme bleu-blanc-rouge durant la saison, mais un passage dans la LAH ne serait pas à écarter.
L'entraîneur du Rocket de Laval, Joël Bouchard, est un spécialiste dans l'art du développement et le petit Romanov représente bien sa clientèle. Il est donc questionnable de savoir si ce chemin serait le meilleur à court terme pour le choix de deuxième ronde acquis autrefois des Blackhawks de Chicago dans l'échange de Dale Weise et Tomas Fleischmann.
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